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La Folle tournée

Une folle tournée dites-vous ? Oui, une fête enivrante, joyeuse et intense pour tordre le cou aux préjugés qui disent que la musique classique est réservée à une élite, en faisant découvrir au public de cinq théâtres régionaux, cinq ensembles orchestraux de la région Rhône-Alpes. La Rampe d’Echirolles, le Théâtre de la Renaissance à Oullins Grand Lyon, le Théâtre de Bourg-en-Bresse, la Maison des Arts Thonon-Evian et le Théâtre de Villefranche-sur-Saône se sont unis aux orchestres pour voyager à travers quatre siècles de musique, des Indes au Danube. Un éventail de programmes courts allant du baroque au contemporain.

La Folle tournée fait bien sûr référence à la Folle journée organisée par René Martin à Nantes. Un titre en hommage à un homme qui a su trouver la manière de sortir la musique classique d’un cercle trop fermé sans pour autant tomber dans les pièges de la culture de masse. Réunir ces cinq orchestres et ensembles musicaux était une gageure. Cela n’a été possible que parce que les orchestres, au premier rang desquels les directeurs musicaux, tenaient très fort à réaliser ce projet fédérateur.

Soirée à la Grange au Lac, samedi 5 avril :
Au fil du Danube
Solistes de Lyon (avec les instrumentistes de l’Orchestre National de Lyon) – Direction : Bernard Tétu
Orchestre des Pays de Savoie – Direction : Graziella Contratto
Orchestre National de Lyon – Direction : Jun Mârkl
Brahms 4 chants cors et harpe
Schubert chant des esprits sur les eaux
Suk Sérénade op.6
Zemlinsky Ballade Waldqespràch
Mahler Lieders de jeunesse (orchestration Michel Roth) Marti nu Symphonie concertante (allegro)
Smetana La Moldau
Kodaly Danse de Galanta

Soirée à l’Espace Maurice Novarina, dimanche 6 avril :
Un Orient rêvé
Musiciens du Louvre . Grenoble
Direction : Marc Minkowski
Ensemble Orchestral Contemporain
Direction: Daniel Kawka
Rameau Les Indes galantes (extraits)
Evangelista Alap et Gat. CHEN Extase Il

Orchestre des Pays de Savoie / Quatuor Raschèr

L’Orchestre des Pays de Savoie revient avec la création d’une œuvre originale pour orchestre à cordes et quatuor de saxophones de Jean-Louis Agobet. Dans le même programme, aux côtés d’une symphonie de Joseph Haydn, le Concerto pour saxxophone de Phil Glass, maître du courant que l’on qualifie de musique minimaliste.

Si nous sommes habitués à recevoir l’Orchestre des Pays de Savoie à Thonon et Graziella Contratto, c’est la première fois que nous invitons le Quatuor de saxophones Raschèr. Créé en 1969 et défini par le Journal de Vienne comme les rois sans couronne couronne du saxophone, l’ensemble Raschèr se distingue entre autres par la poursuite de la tradition initiée dans les années 30 par le pionner du saxophone classique Sigurd Raschèr, membre fondateur du quatuor, qui demandait à des compositeurs de lui écrire des partitions. Démocratie musicale, l’orchestre, contrairement à beaucoup d’autres, n’est dirigé par aucun chef.
Le compositeur Jean-Louis Agobet a reçu la Victoire de la musique 2006 pour l’enregistrement classique de l’année : Génération, Phonal, Feuermann, Ritratto concertante, par l’orchestre Philharmonique de Strasbourg (Timpani).

Joseph Haydn Symphonie n 43 « Merkur » en mi bémol
Phil Glass Concerto pour saxophone (version quartet)
Jean-Louis Agobet Création pour quatuor de saxophones et orchestre (création mondiale)

Orchestre des Pays de Savoie / La Maîtrise de la Loire

Dans une saison où la voix prend une place prépondérante, nous accueillons avec plaisir l’interprétation d’une des œuvres les plus appréciées du répertoire vocal, le Stabat Mater de Giovanni Battista Pergolèse. La Maîtrise de la Loire qui accompagne l’Orchestre des Pays de Savoie dirigé par Graziella Contratto, est emmenée par le chef Jacques Berthelon. Ce chœur mixte d’enfants a chanté de nombreux compositeurs anciens ou contemporains et a participé à plusieurs festivals en France et à l’étranger, dont ceux de La Chaise-Dieu et d’Ambronay. Il a collaboré avec plusieurs orchestres et a enregistré quatre disques.

Deux œuvres de Pergolèse dans ce programme : le Stabat Mater, la dernière composée, reflète la douleur et la compassion d’une mère, la Vierge, devant les souffrances et la mort de son fils. La Missa Romana, créée le 16 mai 1734 à Rome révèle, aussi bien dans sa distribution instrumentale que dans son ampleur, toute l’émotion et la richesse expressives d’une cantate.

Entre ces deux œuvres, celle du compositeur estonien Erkki-Sven Tüür, à la recherche de liens entre ses différentes expériences : leader de groupe rock, force méditative du chant grégorien et émotions engendrées par les minimalistes américains.

Giovanni Battista Pergolèse Stabat Mater
Erkki Sven Tüür
Action, passion, illusion
Giovanni Battista Pergolèse
Missa Romana

Signé Vénus

One Touch of Venus ou comment Kurt Weill, qui a quitté l’Allemagne en 1933, devient à part entière un des grands compositeurs de la comédie musicale made in Broadway aux côtés de George Gershwin, et plus tard de Leonard Bernstein. La consécration a lieu à New York en 1943 dans la mise en scène d’Elia Kazan. Après l’aventure théâtrale réalisée avec Bertolt Brecht, Kurt Weill invente un autre univers, la comédie (satirique) musicale avec Ogden Nash qui en écrit les chansons.
Pour cette nouvelle aventure, après la création en 2003 à la Maison des Arts de Of Thee I Sing (Pour toi, Baby) qu’il avait monté avec Bernard Yannotta disparu depuis, Jean Lacornerie s’est entouré d’une belle pléiade d’acteurs/chanteurs : Hélène Delavault (qui signe aussi la traduction), Florence Pelly (que nous aurons accueillie trois semaines auparavant dans Souingue, Souingue mis en scène par son frère Laurent Pelly), Jacques Verzier (qui était Mr President de Of Thee Sing), et l’Orchestre des Pays de Savoie.

Abracadabrantesque est un qualificatif qui convient bien à Signé Vénus. Un collectionneur d’art contemporain tyrannique qui ne supporte pas les œuvres du passé, à l’exception d’une antique statue de Vénus vieille de 3000 ans. Un barbier qui essaie la bague de sa fiancée au doigt de la statue, laquelle se réveille par enchantement, devient Vénus la déesse, et poursuit le barbier de ses assiduités divines. Des courses-poursuites et un merveilleux happy end. Deux heures de plaisir et la surprise de reconnaître de nombreux airs qui sont autant de succès qui ont traversé le temps sans qu’on en sache bien la provenance: Signé Vénus.

Orchestre des Pays de Savoie / La Maîtrise de la Loire

Dans une saison où la voix prend une place prépondérante, nous accueillons avec plaisir l’interprétation d’une des œuvres les plus appréciées du répertoire vocal, le Stabat Mater de Giovanni Battista Pergolèse. La Maîtrise de la Loire qui accompagne l’Orchestre des Pays de Savoie dirigé par Graziella Contratto, est emmenée par le chef Jacques Berthelon. Ce chœur mixte d’enfants a chanté de nombreux compositeurs anciens ou contemporains et a participé à plusieurs festivals en France et à l’étranger, dont ceux de La Chaise-Dieu et d’Ambronay. Il a collaboré avec plusieurs orchestres et a enregistré quatre disques.

Deux œuvres de Pergolèse dans ce programme : le Stabat Mater, la dernière composée, reflète la douleur et la compassion d’une mère, la Vierge, devant les souffrances et la mort de son fils. La Missa Romana, créée le 16 mai 1734 à Rome révèle, aussi bien dans sa distribution instrumentale que dans son ampleur, toute l’émotion et la richesse expressives d’une cantate.

Entre ces deux œuvres, celle du compositeur estonien Erkki-Sven Tüür, à la recherche de liens entre ses différentes expériences : leader de groupe rock, force méditative du chant grégorien et émotions engendrées par les minimalistes américains.

Giovanni Battista Pergolèse Stabat Mater
Erkki Sven Tüür
Action, passion, illusion
Giovanni Battista Pergolèse
Missa Romana

L’Empereur d’Atlantide

Dans un pays en prise à une dictature féroce, la mort (encore elle !) décide de ne plus jouer le jeu. Elle brise son épée. Plus personne ne mourra dorénavant ! Inutile de dire que ça ne fait pas l’affaire du dictateur qui la presse de reprendre ses esprits et son travail… Cet opéra, né dans des conditions terribles, alors que Viktor Ullmann est interné au camp de Terezin avant de finir sa vie à Auschwitz, transcende ce contexte et habille la farce grotesque qui constitue l’ossature d’une musicalité et d’une poésie émouvantes.

Une déclaration d’amour à la mort.
À la première rencontre de la musique du compositeur tchèque Viktor Ullmann on se régale tout simplement par la sensualité, le style élégant, l’humour, l’esprit et la palette infinie des couleurs et des émotions. On s’aperçoit de certaines allusions à Weill, Mahler, au Jazz et à la tradition allemande entre Bach et Mendelssohn. (…) En revanche, à la deuxième écoute, nous avons tous senti un tremblement de terre mental provoqué par la vérité qui se cache sous la surface brillante de l’opéra du « Kaiser ». Cette musique remplie de vigueur, d’élan vital, a été composée dans des conditions indicibles. C’est une musique qui glorifie la (sur)vie et qui chante un désir ardent pour la mort. Un requiem dédié à la beauté de la Nature éternelle. Avec la mise en scène sensible et introspective d’André Fornier, la scénographie, chorégraphie et les costumes de la Jeune artiste berlinoise Mire/la Weingarten, l’Orchestre des Pays de Savoie et moi tentons une aventure révélatrice sur nous-mêmes, notre relation avec la vie, la mort, l’histoire.

Graziella Contratto – Directrice musicale

Orchestre des Pays de Savoie / Arie Van Beek

Deuxième concert de la saison pour l’Orchestre des Pays de Savoie. De Brahms à Steve Reich en passant par Richard Strauss ; un siècle de musique, un travelling qui ferait l’impasse sur l’école de Vienne et ses descendants, initiateurs de la musique atonale.

L’occasion d’entendre ou de réentendre une œuvre instrumentale rare et belle, le Concerto pour hautbois de Richard Strauss. L’Orchestre des Pays de Savoie sera dirigé par Arie Van Beek, le directeur musical de l’Orchestre d’Auvergne et du Rotterdam Young Philharmonie Orchestra, et David Walter assurera la partie soliste éprouvante (pour le musicien, c’est un vrai marathon, très physique, cinquante-six mesures de jeu ininterrompu) et brillante.

Steve Reich Triple Ouartet pour cordes
Richard Strauss Concerto pour hautbois et orchestre
Johannes Brahms
Sérénade n°l en ré majeur, opus 11, Transcription de Jorge Rotter

Orchestre des Pays de Savoie

Au programme de cet anniversaire, des œuvres de compositeurs des 19e et 2oe siècles, avec comme pivot le superbe double concerto pour violon et piano de Félix Mendelssohn. Au violon Patrice Fontanarosa, au piano Mark Foster, à la baguette Graziella Contratto. Un concert pour partager le plaisir toujours renouvelé de ces trois chefs d’orchestre qui ont permis à l’Orchestre des Pays de Savoie de rayonner au-delà des frontières du duché.

Patrice Fontanarosa (et Tibor Varga) ont construit les bases de l’orchestre, la technique, l’interprétation, le répertoire. Mark Foster a conforté les qualités musicales de l’orchestre, et son goût pour les aventures singulières l’a amené à proposer des formules qui s’écartent des sentiers battus de l’orchestre à cordes : opéras, zarzuellas, comédies musicales… Il a su en outre défendre le répertoire du 20e siècle sans jamais perdre le contact avec le public. Aujourd’hui, Graziella Contratto reprend la baguette et l’on perçoit déjà dans quelles directions elle souhaite emmener l’orchestre. Nul doute que la musicalité de l’orchestre va encore progresser avec cette patte « à l’allemande »qui prend la suite de l’éclectisme brillant et exigeant de Mark Foster.

Bon anniversaire à ce petit grand orchestre ; sa bonne santé nous fait encore une fois mesurer la chance d’être dans un pays où Etat et Collectivités peuvent ensemble promouvoir des orchestres de région, s’entendre pour que prévalent toujours ensemble la qualité artistique et la diffusion importante et régulière des œuvres du répertoire et celles d’aujourd’hui.

Avant le concert
Le concert est précédé par des propos d’avant-concert, à 19h40. Afin d’être plus proche du public et de le préparer à une écoute plus approfondie, Graziella Contratto se propose de parler des œuvres, de leur subtilité, du contexte historique et des compositeurs.

Giaechino Rossini La Scala di seta (ouverture)
Paul Hindemith Le vaisseau fantôme de Wagner(ouverture)
Maurice Ravel Pavane pour une infante défunte
Félix Mendelssohn-Bartholdy Concerto en ré mineur pour violon, piano et orchestre (extraits)
Wolfgang Rihm Landier
Antonin Dvorak Romance en fa mineur opus 11 pour violon seul et orchestre
Manuel de Falla El corregidor y la molinera (suite de concert)

Pèlerinage dans le temps

35 musiciens de l’OPS, 4 solistes du Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon, le Chœur du Festival d’Ambronay, tous sous la direction de Graziella Contratto et de Laurent Touche, ce plateau prestigieux est à la mesure du rendez-vous : la réouverture de l’Abbaye d’Abondance après de nombreux mois de travaux de rénovation. Le
grand jeu pour cette soirée inaugurale. Le religieux incarne le programme de ce concert. Les nouvelles visions sonores et spirituelles du compositeur estonien Arvo Part donnent un peu plus d’écho aux recherches de Franz Schubert dans sa ré-interprétation de ses musiques religieuses. Le résultat dans sa Messe en la bémol majeur surprend encore aujourd’hui : l’expérience intime du lied et le dépouillement d’effets plus importants font de cette œuvre un exemple magnifique de pèlerinage dans le temps.

Arvo Part (1935) Summa et Orient et Occident
Jean Ockeghem (1425-1497] Alma redemptoris mater
Josquin des Près (1440-1521 J La déploration de J. Ockeghem
Franz Schubert (1797-1828) Messe en la bémol majeur 0678 pour soli, chœur et orchestre.

Orchestre des Pays de Savoie / Vincent Le Texier

Cette saison 2003-2004 sera celle du passage de relais, de la transmission de la baguette de Directeur Musical de l’Orchestre des Pays de Savoie, de Mark Foster à Graziella Contratto.
En dix années de travail avec Mark Foster, l’orchestre aura fait un pas de géant, conforté ses qualités musicales, enrichi son répertoire dans toutes les directions, visité l’opéra, les zarzuelas espagnoles et tant d’autres genres; bref, à la suite de leur chef, ils sont devenus à part entière des citoyens du monde de la musique. Une nouvelle tranche d’histoire les attend, elle démarrera à Thonon avec un concert consacré à la musique post-romantique, période pivot entre la musique d’hier, celle du 19e siècle et celle de demain.

La nuit transfigurée d’Arnold Schônberg en est la plus belle illustration. Il y a dans la musique classique de nombreuses œuvres qui feront un pont entre deux époques, deux esthétiques. Sans ces ponts, l’aventure est plus difficile. Celle-ci, fruit du « premier » Schônberg, avant le grand saut dans la musique atonale, est d’une beauté sombre tout encore imprégnée de romantisme.
Ecrite pour sextuor à cordes, elle est reprise ici pour orchestre à cordes. Notturno d’Othmar Schoeck est une œuvre pour baryton – l’occasion d’écouter le talentueux Vincent Le Texier – et orchestre, de la même veine que la Nuit transfigurée. La lumière viendra de la Fantaisie de Ralph Vaughan Williams ou des Folk sangs de Benjamin Britten. Bienvenue à Grazziella Contratto avec ce beau programme qui affirme d’emblée le souhait de la Directrice Musicale de ne pas cantonner l’orchestre dans les voies mille fois explorées.

Ralph Vaughan Williams Fantaisie sur un thème de Tallis
Benjamin Britten Folk Songs
Edward Elgar
Sérénade pour cordes
Othmar Schoeck Natturno opus 47
Arnold Schönberg La nuit transfigurée