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Orchestre des Pays de Savoie / Adam Laloum

Nicolas Chalvin a choisi le pianiste Adam Laloum pour lancer la première étape d’un cycle consacré aux concertos pour piano de Mozart. Suite du cycle le 24 mars avec le soliste Nicholas Angelich.  

On ne peut évoquer Mozart sans penser à sa virtuosité, sa précocité et son génie artistique qui ont tant émerveillé le public en son temps. Ses concertos pour piano nous restent comme des sommets du genre dont on ne se lasse pas. C’est le cas du sublime et réputé Adagio du 23e concerto qui invite à une rêverie mélancolique, tandis que le reste de l’œuvre est gai et souriant. Pour ce premier cycle Mozart, Nicolas Chalvin a choisi la jeunesse et le talent avec Adam Laloum, un soliste tout juste trentenaire qui cumule déjà prix prestigieux et références avec des orchestres et des chefs reconnus dans le monde (Berlin, Saint-Pétersbourg…). Écrite en 1787, la Symphonie no 89 de Haydn, autre maître du genre (si prolifique !), correspond au répertoire de prédilection que l’Orchestre des Pays de Savoie défend avec passion, et avec toute la finesse et les nuances de cette musique emblématique du style classique. Entre ces deux maîtres, le programme proposé laisse entendre le Prélude pour cordes de Capriccio. Composé en pleine Seconde Guerre mondiale par Richard Strauss, en ouverture de son dernier opéra, cette œuvre assez pensive est emplie d’une grande élégance. 

Richard Strauss (1864-1949) Prélude de Capriccio opus 85 
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Concerto pour piano no 23 en la majeur K 488 
Joseph Haydn (1732-1809) Symphonie no 89 en fa majeur 

Orchestre des Pays de Savoie / Anne Gastinel

Nicolas Chalvin invite la violoncelliste Anne Gastinel dans le Concerto pour violoncelle de Robert Schumann.
Le programme de cette soirée met en valeur deux œuvres incontournables du répertoire. La première, le Concerto pour violoncelle de Schumann, composée en 1850 alors que Schumann arrivait à Düsseldorf. Ayant étudié le violoncelle dans sa jeunesse, il trouva en lui le moyen de transmettre l’expression de ses pensées musicales. Mais ce concerto resta longtemps sans être joué et Schumann, pris dans ses tourments, le révisa de nombreuses fois jusqu’à la fin de sa vie. Quant à Beethoven, il présentait au public en 1813 sa Symphonie n°7, si appréciée que le second mouvement fut bissé. L’élan rythmique dionysiaque qui l’habite dès la plus grande introduction initiale est absolument irrésistible. Il revient constamment avec vigueur, véhémence ou subtilité au fil des quatre mouvements, où se développe un art mélodique magistral.  

Robert Schumann (1810-1856) Les grands élans romantiques en la mineur, opus 129 (1850)
Ludwig Van Beethoven (1770-1827)  Symphonie n°7 en la majeur, opus 92 (1811/12)
Betsy Jolas (1926) Well Met Suite (2016)

Orchestre des Pays de Savoie / Spirito-Choeurs et Solistes de Lyon

De la Terre vers le Ciel, de l’amour humain à l’amour mystique, l’Orchestre des Pays de Savoie et les voix de l’ensemble Spirito – Choeurs et Solistes de Lyon se mêlent et déploient un éventail de climats musicaux. 
Au départ, les Liebeslieder Walzer de Brahms – tendres, sensuels, joyeux ou délicieusement sentimentaux – déroulent leurs mélodies au charme inépuisable dans la transposition pour cordes du violoniste Friedrich Hermann, contemporain du compositeur. Puis s’élève, porté par deux voix ductiles étroitement enlacées, le bouleversant Stabat Mater de Pergolèse, dernière œuvre de sa trop courte vie. L’Espérance et la Foi illuminent les Trois petites liturgies de la Présence Divine d’Olivier Messiaen, œuvre composée sur ses propres textes de 1943 à 1945. L’œuvre fût immédiatement populaire et l’est toujours. Evoquant la Présence de Dieu en nous, en Lui-même et au monde, Antienne, Cantique et Psalmodies sont d’un mysticisme simple, scandés par les voix de femmes à l’unisson, puis suspendus dans une lumière irréelle, jusqu’à d’irrésistibles envols, nimbés de joie fervente. 

Johannes Brahms (1833-1897) Liebeslieder Walzer, opus 52, version pour orchestre à cordes de Friedrich Hermann (1869)
Jean-Baptiste Pergolèse (1710-1736)  Stabat Mater pour soprano, mezzo-soprano pour orchestre (1736)
Olivier Messiaen (1908-1992) Trois liturgies de la Présence Divine (1944)

Orchestre des Pays de Savoie / Philippe Cassard

Nicolas Chalvin accueille un soliste d’exception pour cette soirée, le pianiste Philippe CassardQu’entendait-on en 1816, il y a deux siècles, dans les salles de concerts viennoises ? L’exaltante découverte d’une œuvre oubliée ou perdue d’un titan comme Beethoven apporte célébrité et avantages multiples, y compris pécuniaires. Forcer, fausser le destin devient une tentation pour certains (comme le faux prodige japonais Mamoru Samuragoshi démasqué en 2014), car les incertaines attributions de paternité des œuvres continuent d’intriguer. Démêler le vrai du faux est malaisé. Ce programme en fait l’habile démonstration, révélant des compositeurs méconnus et doués. La sagacité du public départagera l’authentique génie, le talent éclipsé, le proche sous influence, et le fraudeur. Attribués à Beethoven et publiés sous son nom pendant des décennies, la Symphonie Iéna en ut et l’Allegro d’un concerto pour piano, composés en 1809 et influencés par Haydn, sont aujourd’hui rendus à leurs auteurs. Friedrich Witt, violoncelliste à Würzburg, et Johann Joseph Roesler, pianiste tchèque employé par le Prince Lobkowitz, partagent l’affiche avec le VRAI Beethoven. 

Ludwig Von Beethoven (1770-1827) Ouverture des Créatures de Prométhée 
Concerto pour piano n°4 en sol majeur, opus 58 (1804)
Johann Joseph Roesler (1771-1813) Concerto en ré pour piano et orchestre, opus 15
Takashi Niigaki (1970) Œuvre pour cordes, Nagaruru Suiheki
Friedrich Witt (1770-1836) Symphonie en ut Iéna (1809)

Orchestre des Pays de Savoie / Orchestre Symphonique de Mulhouse

Après une première collaboration lors de l’ouverture grandiose du festival Berlioz 2014, l’Orchestre des Pays de Savoie et l’Orchestre Symphonique de Mulhouse se retrouvent pour un programme grand format. Pas moins de 80 musiciens interprètent deux sommets inégalés de la composition pour orchestre du 20ème siècle, deux œuvres usant magistralement des multiples ressourcesi: percussions, harpes, célesta, piano… habités de rythmes aussi variés que complexes. La Musique pour cordes, percussion et célesta de Béla Bartók, prodigieuse et proprement inouïe, reste sans équivalent depuis sa création en 1936 ; sa structure en arche, chère à Bartók, se trouve aussi dans chacun de ses quatre mouvements, donnant, à l’alternance de nocturnes véritablement magiques et de danses motoriques, une force hypnotique inégalée. Par ailleurs, les deux orchestres interprèteront l’une des œuvres les plus populaires du répertoire symphonique moderne. Grandiose dans ses thèmes novateurs inspirés de sa découverte du « Nouveau Monde », et à la fois nostalgique de sa Bohême natale dans le deuxième mouvement, elle doit son nom au voyage en Amérique que Dvořák entreprit alors qu’il était directeur du Conservatoire de New York.

Béla Bartók (1881-1945) / Musique pour cordes, percussions et célesta (1936)
Antonín Dvořák (1841-1904) / Symphonie n°9 en mi mineur « Nouveau monde », opus 95 (1893)

Orchestre des Pays de Savoie / Roger Muraro

Pour cette soirée consacrée aux romantiques Mendelssohn, Chopin et Weinberg, Nicolas Chalvin a convié le talentueux pianiste d’origine lyonnaise Roger Muraro. Si celui-ci a débuté son apprentissage musical par le saxophone, c’est rapidement vers le piano qu’il s’est tourné. A 19 ans, il fait la connaissance d’Olivier Messiaen et s’impose très tôt comme l’un des interprètes majeurs du compositeur français auquel il s’identifie totalement. Doté d’une technique éblouissante, son jeu se met toujours au service de la poésie et de la sincérité. Son art à la fois onirique et lucide, imaginatif et rigoureux, s’applique tout autant à Ravel ou Debussy qu’à Beethoven, Chopin ou Schumann dont il sait dégager l’émotion, les couleurs, le romantisme à fleur de peau et les ambiances sonores. Accueilli en récital dans les plus grandes salles du monde, il collabore avec des chefs d’orchestre de renom et les plus prestigieuses formations. Eclectique, ouvert sur un monde musical sans frontière, son altruisme apporte ce supplément d’âme hérité d’Yves Nat et d’Alfred Cortot, maîtres romantiques du clavier dont il se sent artistiquement proche. 

Félix Mendelssohn (1809-1847) / Symphonie n°10 en si mineur (1823)
Frédéric Chopin (1810-1849) / Concerto pour piano n°2 en fa mineur, opus 21, version pour cordes (1829)
Mieczyslaw Weinberg (1919-1996) / Symphonie de chambre n°1 opus 145 (1986)

Orchestre des Pays de Savoie / Chœurs et Solistes de Lyon

L’Orchestre des Pays de Savoie retrouve les Chœurs et Solistes de Lyon pour ce concert au programme entièrement consacré aux contrastes reflétant ce que l’être humain a de plus lumineux et de plus ténébreux en lui… En effet, ils nous donnent à entendre deux Mozart bien différents. La Symphonie n°25 est traversée par un souffle tragique et une effervescence tourmentée, étonnant pour un musicien qui n’a pas encore 18 ans. A l’opposé, le psaume Beatus Vir où chœur, orchestre et voix solistes rivalisent de virtuosité, n’est qu’allégresse et jubilation, et le célèbre Laudate dominum, paix et lumière. Idem chez Schubert. La Messe en Sol, oeuvre de jeunesse écrite en seulement six jours, est simple, mélodieuse, éclatante, tandis que le Chant des esprits sur les eaux est sombre, ensorcelant, avec des cordes graves inquiétantes, presque oppressantes et un choeur d’hommes qui exprime le mystère, les ténèbres, l’abîme de l’âme. Un voyage chez les Romantiques s’annonce.

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) / Motet Ave Verum Corpus K 618 (1791), Vêpres pour un confesseur K 339: deux psaumes : Beatus Vir et Laudate Dominum (1780), Symphonie n°25 en sol mineur K 183 (1773)
Franz Schubert (1797-1828) / Chant des esprits sur les eaux opus posthume 167 D714 (1820) / Messe en sol majeur D167

L’Orchestre des Pays de Savoie / Lidija et Sanja Bizjak

« Pas la moindre comédie, une finesse et une délicatesse à couper le souffle », Lidija et Sanja Bizjak se produisent en duo après avoir fait leurs preuves comme solistes. Originaires de Belgrade, elles intègrent à quelques années d’écart le Conservatoire National Supérieur de Paris dans la classe de Jacques Rouvier.

L’année 2002 marque leur début dans cette formation ; elles interprètent alors le Concerto pour deux pianos et orchestre de Mendelssohn avec la Philharmonie de Belgrade, les Concertos pour deux pianos et orchestre de Mozart à la Cité de la Musique, et celui de Poulenc à Radio France. La suite de leur parcours est à la mesure de leur talent : des concerts au Théâtre Mogador, au Musée d’Orsay, à la Salle Gaveau, à La Folle journée de Nantes, du Japon, aux festivals de La Roque d’Anthéron, de Nohant, de Sully, Chopin de Bagatelle, d’Auvers-sur-Oise. Elles remportent en 2005 deux prix spéciaux au prestigieux concours de l’ARD de Munich dans cette formation.

Lidija et Sanja Bizjak se produisent à présent sur d’importantes scènes internationales : Sadler’s Wells Theatre, BBC PROMS de Londres, Ghent Festival, Düsseldorf, Genève, Tokyo, Kanazaw… 2012 est marquée par la parution de leur premier disque, enregistrement paru chez Mirare et consacré à Igor Stravinsky avec Le Sacre du printemps et Petrouchka. Cet album a été distingué dès sa sortie par Télérama, a été « Choix » France Musique, et très chaleureusement accueilli par la presse internationale.

Chacune de leur apparition enthousiasme le public. Elles seront prochainement en tournée en Australie, aux Sommets Musicaux de Gstaad, au Festival de Torroella en Espagne…

Arthur Honegger (1892-1955) Pastorale d’été (1920)
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) L’Amour sorcier, suite d’orchestre d’après le ballet (1925) 
Manuel De Falla (1876-1946) Concerto n°10 pour deux pianos en mi bémol majeur K 365 (1779) 
Camille Saint-Saëns (1935-1921) Le carnaval des animaux (1886)

L’Orchestre des Pays de Savoie / Michael Barenboim

Chaque année, l’Orchestre des Pays de Savoie met en lumière de nouvelles œuvres orchestrales créées par les compositeurs d’aujourd’hui. Pour introduire ce programme, c’est une commande réalisée par le compositeur vietnamien Tôn-Thât Tiêt spécialement pour l’effectif de l’orchestre qui sera à l’honneur.

Et parfois, l’orchestre éprouve la nécessité d’amplifier son effectif pour aborder des œuvres « de grand formati». C’est ainsi que l’on retrouve des textes du grand répertoire symphonique comme ce chef-d’œuvre de fraîcheur, d’élégance et de grâce qu’est le Concerto en mi mineur de Mendelssohn où le violon solo sous les doigts de Michael Barenboim se fait éblouissant de brio et de spontanéité, notamment dans le finale. Ou encore l’ultime symphonie de Mozart, la plus grande peut-être. En lisant Bach, le compositeur a appris (en exagérant un peu !) ce qu’est une fugue et il écrit, tout au moins dans le dernier mouvement, un monument à la gloire de l’écriture contrapuntique. Monument qui lui vaudra le surnom de « Jupiter ».

Tôn–Thât Tiêt (1933) Création 2015, Commande de Musique Nouvelle en Liberté et de l’orchestre
Félix Mendelssohn (1809-1847) Concerto pour violon n° 2 en mi mineur opus 64 (1844)
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Symphonie n° 41 « Jupiter » K 551 (1788) 

L’Orchestre des Pays de Savoie / Nelson Goerner / Walter Weller

Dans ce programme, nous cherchons le contraste afin de donner à chaque œuvre tout son relief. Grandiose introduction avec un des Divertimenti de Mozart, avant d’aborder le mystère d’un ouvrage mythique, cette Nuit transfigurée dans laquelle le viennois Arnold Schönberg commence à édifier un système harmonique révolutionnaire. Le système détruisit progressivement le vieux système tonal, celui qu’avait imposé Rameau en son temps afin de préparer un nouveau monde dodécaphonique. Composée en trois semaines pour la sœur de Zemlinsky, qui devait devenir son épouse, cette œuvre de jeunesse va certes au‐delà des conventions de l’époque mais garde des accents de romantisme tardif. De quoi influencer le polonais Penderecki qui utilise le domaine aimable de la Sérénade pour faire progresser toutes les cordes dans un rêve sombre, proche de l’angoisse. Une angoisse qu’ont vécu toutes les nations il n’y a pas si longtemps. Le 1er Concerto en mi mineur du jeune Chopin exorcisera naturellement la souffrance passée par son piano heureux, étincelant de joie de vivre, à peine frôlée par la menace de quelque nuage passager, et interprété par le magnifique Nelson Goerner.

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) Divertimento (à préciser)
Arnold Schönberg (1874-1951) Quatuor n°7 Op. 108, La Nuit transfigurée – version pour orchestre à cordes (1899) 
Krzysztof Penderecki (1933) Sérénade pour cordes (1997)
Frédéric Chopin (1874-1951) Concerto pour piano n°1 en mi mineur opus 11 – version Hofman (1830)