THE ROSE, à l’origine, se présentait comme une biographie plus ou moins romancée de l’illustre cantatrice rock Janis Joplin. Le projet, modifié en cours de route, est devenu quelque chose comme un amalgame exemplaire de vies dilatées, éclatées, soumises au tourbillon, au vertige existentiel contemporain qui terrasse les âmes vulnérables.
Le réalisateur Mark RYDELL n’en fait pas mystère qui déclare : « Ce n’est pas un film où l’on se demande : que va t-il se passer ? Mais : comment cela va t-il arriver ? Il n’y a pas de surprise. La Rose ne peut pas s’en tirer, elle est fichue, comme tous ces artistes qui n’ont pas une santé mentale et physique à toute épreuve et qui ne sont entourés que de gens qui les protègent ; sa vie se partage entre la drogue qui la rassure, l’endort, lui procure une sensation d’hébétude et le spectacle auquel elle se prépare en s’excitant, en se conditionnant, comme si elle mettait en route un moteur qui doit tourner à une vitesse folle.«