La Double Inconstance : charmé par la beauté de Silvia, une jeune paysanne, un Prince l’enlève et la conduit dans son château. Il veut l’épouser mais la belle demeure fidèle à son fiancé Arlequin. Par le biais d’un stratagème, le Prince va dès lors tout tenter pour rompre l’amour entre les deux jeunes gens… Admirable analyse des mœurs du 18e siècle, cette comédie moderne et acide de Marivaux explore son thème de prédilection : le sentiment amoureux dans tous ses états. La Double Inconstance est une comédie qui mêle farce et satire sociale.
“ (…) L’amour – le sentiment amoureux dans tous ses états – constitue le centre d’intérêt primordial de Marivaux. Mais sa prédilection pour ce thème ne tient pas seulement à son goût pour les jeux érotiques du langage (le fameux marivaudage…) ; il y a chez lui un enjeu, en quelque sorte, une politique de l’amour, qui donne à son théâtre une singulière gravité : aimer, c’est se mettre sous la coupe de l’autre ; être aimé, c’est avoir tout pouvoir sur l’autre, c’est le « posséder »… (…) Drôle d’histoire, drôle de manipulation. Et drôle d’atmosphère paradoxale que celle de ce théâtre marivaudien, qui semble suspendu dans un entre-deux onirique et qui, pourtant, met en scène avec une confondante minutie le comportement d’êtres humains qui nous ressemblent étonnamment (…). “
René Loyon, metteur en scène du spectacle La Double Inconstance