Carmen

Séville, la gitane, le toréador, la fête, la passion torride, la tragédie… chacun connaît Carmen, l’ultime œuvre de Georges Bizet, opéra en quatre actes devenu un mythe. Le directeur artistique Bernard Tétu et le metteur en scène Jean-Claude Mathon, ont demandé à David Walter d’adapter cet opéra français le plus joué au monde, pour dix chanteurs et douze instrumentistes.

Beaucoup se sont déjà essayés à l’exercice d’interpréter Carmen en effectif réduit. Généralement les chœurs sont sacrifiés. J’ai pensé au contraire qu’iljallait garder la richesse de l’invention mélodique des chœurs en la transformant en duos ou trios. Habituellement masse anonyme, les chœurs passent alors à l’avant-scène, deviennent personnages et l’on découvre de grands airs. Dans notre version de Carmen, la réduction de l’œuvre se fait principalement en supprimant les reprises des airs, en raccourcissant en somme, sans jamais toucher à l’ossature musicale générale et essentielle.
Bernard Tétu

La version de Carmen que nous proposons est basée sur l’intimité du drame qui se noue devant le spectateur. Musique et chants s’inscrivent dans le cercle qui se referme inexorablement telle la fatalité. La lumière crée le lieu et s’y fait tour à tour, place, caserne, rempart, prison, montagne, arène… Seuls Carmen et Don José assument ces deux seuls rôles, tous les autres chanteurs sont tour à tour personnages et chœur de cette tragédie. (…) Orchestration, chant, dispositif scénique se veulent dans leur simplicité au plus près de l’action magnifiée par la musique de Georges Bizet.
Jean-Claude Mathon