Mémoire vive est un spectacle visuel et onirique, cette création d’une compagnie canadienne met en scène une jeune vieille dame de cent ans et des poussières. Entourée des jouets de son enfance, elle laisse les souvenirs affluer et s’animer. Kaléidoscope d’images, de sons et de sensations, cet émouvant voyage dans la mémoire pose un regard empreint de sérénité et de poésie sur le temps qui passe. Parler de kaléidoscope n’est pas, en l’occurrence, un vain mot. Un kaléidoscope bluffant, d’une beauté vertigineuse, qui nous entraîne de surprises en surprises dans la mémoire de cette très jeune vieille dame.
Grâce à des images superposées, des trouvailles visuelles étonnantes, Catherine, la narratrice semble évoluer dans un état d’apesanteur. Son voyage virtuel dans les méandres de sa mémoire se vit comme un rêve. Elle dévoile ses bonheurs, ses joies, ses soucis, ses peines, ses contradictions, dans une succession de tableaux qui sollicitent l’imaginaire de chacun. Autour d’elle apparaissent ses jouets de petite fille. Certains sont doux ou amusants – un tricycle, un train électrique, un cheval de bois, une poupée, des automates – d’autres sont terribles, comme ces inquiétantes machines de guerre. À l’image de la vie. Mémoire vive, un récit magique, éblouissant et déchirant servi par une comédienne lumineuse entourée de rêves et d’utopie.
