En prévision de la création de L’Opéra de Quat’sous de Bertolt Brecht en octobre 1994, la Compagnie Brozzoni a choisi de présenter Le Cabaret de !’Ange Bleu, montage de textes allemands des années 20. Ce spectacle se veut une réflexion sur l’Histoire et la place des artistes et de l’art dans la société.
Un travesti à perruque blonde prend l’air devant la porte d’un cabaret. Au fond derrière l’obscurité, on entend de la musique. Sur scène, une chanteuse danse une drôle de java, une casquette sur la tête. La petite salle est faiblement éclairée de lumières sombres et chaudes.
Chansons de cabarets, de films, d’opérettes, sketches comiques, spectacle de satires politiques : ce sont les vestiges d’un monde disparu qui nous rappelle le Berlin de l’entre-deux-guerres. Ce Berlin de la misère, de l’incertitude, mais aussi du plaisir et de l’élégance où le public essaie d’oublier la situation économique.
Alors dans la pénombre de ces lieux imaginés, résonnent en nous la voix de Marlène Dietrich chantant « De la tête aux pieds, je suis faite pour aimer » ou celle de Lotte Lenya interprétant les chansons de L’Opéra de quat’sous.
Le Cabaret de l’Ange Bleu
Distribution
Compagnie Brozzoni Mise en scène : Claude Brozzoni |