Michel Edelin, c’est LE flûtiste de jazz français, considéré comme ingénieux et débridé, le plus inspiré de sa discipline. Il se situe, à l’exemple de quelques aînés comme Roland Kirk, Jeremy Steig ou Eric Dolphy, parmi ceux qui ont fait de la flûte-jazz un moyen d’expression original et à part entière, en l’excluant de son image d’instrument secondaire au répertoire stéréotypé.
Après The Ethiopian princess meets the tantric priest, son dernier album, Michel Edelin poursuit sa collaboration avec deux flûtistes parmi les plus virtuoses et les plus inventives de leur génération, Ludivine Issambourg et Naïssam Jalal qui sont de celles qui, par leur personnalité, leur créativité et leur capacité à provoquer de l’émotion continuent de creuser le sillon initié par les grands anciens. Ce trio de flûtes est soutenu par un batteur « historique », John Betsch, et un contrebassiste qui fait référence, Peter Giron. Flute Fever, emprunté au titre du premier album de Jérémy Steig, envoûte par son lyrisme et ses improvisations échevelées.