Quoi de plus naturel pour ce natif de Berne que de se frotter à la musique mécanique qu’il règle avec une précision d’horloger suisse pour ce concert étonnant… Souvent là où on ne l’attend pas, Stephan Eicher propose un one-man-show musical dans une sorte de cabinet de curiosités : un appareillage d’instruments à percussions, deux carillons, des tuyaux d’orgues, un piano, une paire de bobines Tesla… On en oublierait presque qu’il est seul sur scène ! Tel un forain avec sa fanfare d’automates et ses plus traditionnelles guitares, il reprend les titres qui ont fait son succès ces trente dernières années mais propose aussi des morceaux inédits, issus d’un compagnonnage avec les auteurs Philippe Djian et Martin Suter. L’atmosphère est chaleureuse et détendue, se veut plus intime aussi quand il confie des tranches de son enfance ou explique l’origine de tel automate. Stephan Eicher retrouve son âme de gosse et nous embarque avec lui dans son univers aux allures de magasin de jouets anciens. Plus que le chanteur, on découvre le magicien, l’illusionniste. Son instrumentarium est bluffant, son spectacle un véritable émerveillement.
