Le préambule des étourdis : Anatole est né d’un tas de casseroles dont quelques-unes sont restées attachées à lui… Depuis, il n’est plus tout à fait comme les autres. Il a besoin de beaucoup d’affection. Il a besoin de beaucoup de temps. Autour d’Anatole il y a les autres. Ceux qui tricotent, qui médisent, qui chuchotent. Et puis il y a Miette. Miette qui parle une langue qui n’existe plus. Ou qui n’a jamais existé. Ou qui n’a peut-être existé que pour elle. En tout cas, il y a bien longtemps que Miette a perdu la tête et les clés de sa maison. Miette est de ceux qui se laissent traverser par les vents et la lumière. Et, dans la langue inaudible, elle chuchote des secrets…
C’est avec finesse et poésie qu’Estelle Savasta a choisi de nous parler de ces enfants différents, qui manifestent leur affection sans mesure, car ils n’arrivent pas à avoir cette retenue que finissent par ressentir les autres bambins. Ces petits si attachants qu’ils touchent et marquent à jamais tous ceux qui ont le grand bonheur de les côtoyer. Ces enfants au chromosome en trop. Ce chromosome transposé ici en coup de casserole sur la tête, lequel aura des séquelles pour la vie.
« (…) L’envie de s’interroger sur ce que chacun fait de ses casseroles. De se demander où elles nous empêchent, où elles coincent, où elles nous arrangent. (…) D’en faire des images poétiques, magiques ou burlesques. (…) Raconter l’union qui fait la force. «
Estelle Savasta, metteur en scène
