La joute verbale de… s’obstinent, persévèrent, s’enferrent, présenté à Thonon en 2006, s’apparentait à un dialogue philosophique truculent et incisif. Le Cas Quichotte laisse, lui, une grande place à la poésie et rejoint délicatement le surréalisme. Tout à la fois distante du Don Quichotte de Cervantès dans les aventures, mais très proche dans la rêverie, le goût de l’errance et la relation entre deux hommes un peu fous, cette pièce à l’écriture contemporaine est construite comme un voyage poétique, baroque et parfois burlesque.
Au siècle dernier, un homme qui se prend pour Don Quichotte et son compagnon de chambre qu’il nomme Sanche sont enfermés dans un asile d’aliénés. Au cours de leurs dialogues et des entretiens qu’ils ont avec un médecin de plus en plus déboussolé, ils s’emparent des créations de l’univers et tentent de percer les secrets de l’humanité. Chaque jour, ils essaient de se soustraire à l’attention des surveillants et de déjouer les ruses de la science, afin de partir à nouveau rêver leur réalité.
