Pour s’être élevé contre la tyrannie de Pizarro, Florestan pourrit dans l’un des plus profonds cachots d’une forteresse, qui relient par ailleurs bon nombre d’autres prisonniers. Soutenue par un amour sans bornes, sa femme Léonore pénétrera dans l’enceinte de la prison et, se faisant passer pour un homme (sous le nom de Fidelio), parviendra à sauver Florestan alors même que Pizarro s’apprête à l’assassiner. Soutenu par une révolte populaire. Pizarro sera défait et l’amour et la liberté triompheront.
Certaines séquences trouvent, grâce au cinéma, une intimité, une intériorité nouvelles qui donnent à !’oeuvre toute sa puissance d’évocation. L’Opéra de Beethoven est si beau, si dense et si intense qu’il se joue finalement de toutes les faiblesses techniques qu’il éclabousse de son incomparable éclat. Notons enfin que les images du Napoléon d’Abel Gance, qui servent de contrepoint visuel à l’ouverture musicale, ont le mérite de situer !’oeuvre sans en réduire la portée, la réalité historique étant ici envisagée du point de vue du mythe (Bonaparte, incarnation de la Liberté) et non simple anecdote.
O. G., Saison Cinématographique 79
Fidelio
Distribution
De Pierre Jourdan. France 1978. Durée 1h30mn. |