La femme de Porto Pim était une créature lunaire, sensuelle et ambiguë, qui a volé l’âme d’un baleinier et en a fait un musicien… Une histoire d’amour et de mort, de rêve et de réalité, pour un voyage dans les mystères de l’âme humaine. Sur scène, l’acteur-manipulateur à vue fait naître de ses mains des ombres, métaphores de naufrages et de naufragés. Ces ombres se multiplient à vue d’œil, devant et derrière l’écran, pour bientôt envahir tout l’espace.
Figure de proue du théâtre d’ombres en Europe, le Teatro Gioco Vita utilise dans cette nouvelle création des matériaux tels que l’argile, le sable, le bois ou l’eau, qui confèrent aux personnages des formes à la fois charnelles et impalpables. Femme de Porto Pim est un hommage à Antonio Tabucchi, l’un des plus grands écrivains italiens du 20e siècle, pour qui écrire “ implique les désirs, les rêves et la fantaisie ”.
« Nous sommes profondément persuadés que le théâtre d’ombres est un langage qui sait être l’interprète de notre pensée et sait donner une forme scénique aux histoires que nous aimons raconter. Parce que l’ombre n’est pas une image mais une forme qui existe par soustraction. Dans un monde dominé par l’image hyper saturée et redondante, envahissante et imposante, le théâtre d’ombre se fait messager d’une communication primordiale et ancestrale, pure écologie de la perception.«
Fabrizio Montecchi, metteur en scène