Aldo Romano se joue des conventions et trace sa route sans se soucier des modes. Dans ses mains, les baguettes s’envolent avec délicatesse et distinction, tout comme ses mélodies. Créateur infatigable, il est entouré pour ce concert de Baptiste Trotignon et de Rosario Bonaccorso, deux de ses fidèles complices.
Fils d’émigrés italiens, il commence par la guitare, mais choisit et apprend en autodidacte la batterie qui deviendra son instrument de prédilection. Il débute sa carrière dans les années 60 et se révèle rapidement un musicien d’exception. Il est l’un des premiers musiciens européens à tenter l’expérience du free jazz et s’intéresse très vite à la possibilité de combiner l’esthétique free avec les rythmes binaires du rock. Instrumentiste original, Aldo Romano se révèle être, peu à peu, un musicien et un compositeur imaginatif, soucieux souvent de déborder les frontières académiques du jazz sans sombrer dans une quelconque forme de démagogie musicale. Il joue avec les plus grands, Kühn Portal, Lacy, rencontre Keith Jarrett, Bud Powell et Michel Petrucciani.
