Deux rencontres cette saison avec les Musiciens du Louvre – Grenoble, l’ensemble dirigé par Marc Minkowski. L’une et l’autre sont représentatives des deux registres où excellent le chef et son orchestre : l’opéra-bouffe (à la suite de Orphée aux Enfers) et le répertoire musical baroque.
Offenbach et ses librettistes aiment à s’emparer de mythes et de légendes dont ils s’amusent à grossir les traits et détourner les enjeux. Celle dont ils s’inspirent pour cette création vient du Moyen Age et met en scène Geneviève de Brabant, épouse du comte Siegfried.
Au 19e siècle, cette histoire jouit encore d’une véritable notoriété, son héroïne rivalise avec Jeanne d’Arc et fascine Marcel Proust comme émanation d’un passé mérovingien, intrusion du mystère et de la beauté.
Ouvrage singulier, cet opéra-bouffe évolua au cours de trois versions. Trois versions qui marquent précisément les trois grandes étapes de la carrière du musicien : la période aventureuse burlesque pour celle de 1859, la période brillante du triomphe de l’opéra-bouffe pour celle de 1867 et la période pl us installée et plus sombre de 1875. C’est la version de 1867 que nous propose la Compagnie Les Brigands, dans sa quasiintégralité, même si lui sont ajoutés quelques scènes et numéros des autres versions.
Geneviève de Brabant
Distribution
Compagnie Les Brigands I Les Musiciens du Louvre - Grenoble Opéra-bouffe en trois actes de Jacques Offenbach Direction musicale : Benjamin Lévy Mise en scène et adaptation : Stéphan Druet Livret de Crémieux et Tréfeu créé le 26 décembre 1897 au Théâtre des Menus-Plaisirs Scénographie : Jean-Luc Simonini Costumes : Elisabeth de Sauverzac Lumières : Kélig Le Bars |