Dans un pays en prise à une dictature féroce, la mort (encore elle !) décide de ne plus jouer le jeu. Elle brise son épée. Plus personne ne mourra dorénavant ! Inutile de dire que ça ne fait pas l’affaire du dictateur qui la presse de reprendre ses esprits et son travail… Cet opéra, né dans des conditions terribles, alors que Viktor Ullmann est interné au camp de Terezin avant de finir sa vie à Auschwitz, transcende ce contexte et habille la farce grotesque qui constitue l’ossature d’une musicalité et d’une poésie émouvantes.
Une déclaration d’amour à la mort.
À la première rencontre de la musique du compositeur tchèque Viktor Ullmann on se régale tout simplement par la sensualité, le style élégant, l’humour, l’esprit et la palette infinie des couleurs et des émotions. On s’aperçoit de certaines allusions à Weill, Mahler, au Jazz et à la tradition allemande entre Bach et Mendelssohn. (…) En revanche, à la deuxième écoute, nous avons tous senti un tremblement de terre mental provoqué par la vérité qui se cache sous la surface brillante de l’opéra du « Kaiser ». Cette musique remplie de vigueur, d’élan vital, a été composée dans des conditions indicibles. C’est une musique qui glorifie la (sur)vie et qui chante un désir ardent pour la mort. Un requiem dédié à la beauté de la Nature éternelle. Avec la mise en scène sensible et introspective d’André Fornier, la scénographie, chorégraphie et les costumes de la Jeune artiste berlinoise Mire/la Weingarten, l’Orchestre des Pays de Savoie et moi tentons une aventure révélatrice sur nous-mêmes, notre relation avec la vie, la mort, l’histoire.
Graziella Contratto – Directrice musicale
L’Empereur d’Atlantide
Distribution
Orchestre des Pays de Savoie Cie I'Opéra - Théâtre Solistes de Lyon - Bernard Têtu Musique : Viktor Ullmann Livret : Peter Klen Direction musicale : Graz/el/a Contraffo Mise en scène : André Fornler Voix : Solistes de Lyon - Bernard Tétu Philippe Georges, baryton NN, mezzo-soprano Robert KoiIer, basse stéphanle Loris, soprano stuart Pafferson, ténor Scénographie et costumes : Mireila Welngarten |