En nous présentant le diptyque Le jour de l’italienne et L’Épreuve qui a eu beaucoup de succès au Festival Off d’Avignon l’été 2008, le metteur en scène Sophie Lecarpentier choisit de nous faire partager la passion de son métier et de dévoiler, avec ludisme et gravité, les méandres de la création théâtrale.
Dans la première partie, Le jour de l’italienne, entre murmures et éclats de rire, une troupe de théâtre nous invite à ses répétitions en nous faisant entrer dans le secret de la fabrication d’un spectacle. Comédiens, metteur en scène, techniciens s’affairent : ils répètent l’Epreuve de Marivaux. Pudeurs, audaces et premiers pas, tentatives, doutes et complicité des acteurs qui cheminent, des régisseurs qui inventent, de la metteur en scène qui oriente.
La seconde partie, L’Épreuve, est consacrée à la représentation de l’Epreuve, quand tout est oublié des affres de la création et quand les mots/maux du théâtre cèdent la place aux mots de Marivaux.
L’Epreuve est une comédie en un acte et en prose créée pour la première fois en novembre 1740. Deux jeunes gens s’aiment. Le jeune homme, riche, craignant de n’être aimé que pour ses biens, imagine une épreuve pour se rassurer sur la sincérité de l’amour de sa fiancée. Un jeu de dupes où chacun croit tromper l’autre en se mentant à lui-même et où chacun subit à son tour l’épreuve.
