Électron libre à l’imagination fertile, Klô Pelgag, compositeur et interprète québécoise sculpte les sons et polit les images, tissant au passage un univers éclectique et surréaliste décalé et séduisant. Coup de cœur du dernier Printemps de Bourges, elle trouve sa place dans une folk intimiste et colorée, une pop à l’orchestration riche où se mélangent la puissance des cordes, des cuivres et la gaieté rieuse du piano. Un univers d’alchimiste, un ailleurs fantasque truffé de bizarreries optimistes. Inspirée par l’art visuel (Botero, Dali, Magritte), la littérature, le théâtre (Vian, Ionesco), le cinéma (André Forcier, Jean-Claude Lauzon) et la musique (Vigneault, Debussy, Brel, King Crimson, Zappa), Klô Pelgag s’efforce de faire de ses chansons un paysage pour que les mots n’existent pas sans la musique, et réciproquement. Mais qu’on ne s’y trompe pas ; la douceur de sa voix, la beauté des musiques et le raffinement des arrangements de son frère ne cachent pas totalement la violence poétique de son univers peuplé de ses démons et de ses monstres, qu’elle colorie de ses textes savoureux et de ses romances enflammées.
