Le Misanthrope : il fulmine face à la fausseté des hommes. Elle est coquette et médisante. Si différents et pourtant épris l’un de l’autre. Alceste est franc, loyal mais peu indulgent face au comportement des autres. Rageur, excessif, il est vite excédé par la société et ses conventions hypocrites. Un compliment banal, de pure politesse, en voilà assez pour le faire crier au mensonge, à l’hypocrisie, et il ne voit partout « qu’imposture, intérêt, trahison, fourberie « . Va-t-il supporter le comportement fielleux de son amante qui se joue de lui, alternant moqueries et mouvements de tendresse ? Parviendra-t-il à l’aimer même s’il est indigné quand elle donne libre cours à sa mauvaise langue ? De ces personnages aux traits de caractère fort marqués, Molière en a fait une comédie, Le Misanthrope. Dans une scénographie très sobre, aux voilages blancs figurant les voiles de la tromperie, Michèle André a réuni une équipe de comédiens autour de l’essence de cette pièce, des mots du géant Molière mis à nu, des émotions sincères qui s’en dégagent. Les comédiens respirent le texte, le déjouent, l’approfondissent, le simplifient, le rendent clair, humain et sensible.
