La demande d’emploi : 1971. Nous sommes à l’aube d’une crise économique sans précédent, celle du choc pétrolier de 73. La compétitivité est à l’honneur et de nouvelles méthodes de management envahissent l’entreprise. Fage est directeur des ventes. Au chômage depuis trois mois, il découvre l’univers de la recherche d’emploi, les entretiens d’embauches, aussi complexes que cruels. Pas de pitié à attendre. La vie est un combat et c’est tout. D’autant plus qu’il faut composer avec une épouse qui supporte mal la perte d’un cadre de vie sécurisant et une adolescente en pleine rebellion… Fage est sur la touche. L’œuvre de Michel Vinaver saisit le monde contemporain à travers une écriture qui déjoue les modes habituels de représentation du réel : absence de lieu, rupture de chronologie, enchevêtrement des motifs et des rythmes. Après avoir présenté dans nos contrées deux classiques de Molière et Marivaux, René Loyon choisit de prendre le texte La demande d’emploi à bras-le-corps, cette pièce incisive, d’une acuité incroyable.
» Prémonition vinavérienne et paradoxe surprenant d’une pièce qui, au fil des années, n’a cessé de gagner en actualité en imposant, à travers une très subtile construction formelle, son implacable lucidité. » René Loyon