Retrouvailles avec Les Anges au Plafond et leur tout nouvel opus qui explore, avec l’extraordinaire inventivité que nous leur connaissons, notre rapport au désir, au manque, à l’amour. .
L’exploration commence par une plongée dans l’obscurité. Quelques traits de lumière surgissent et dessinent une large fresque. Bruit des scalpels qui fendent la matière. Un grand théâtre de lumière s’invente sous nos yeux, pour raconter le manque fondamental dans lequel se débat l’être humain depuis son origine. La chair des marionnettes dialogue ici avec la philosophie belle et simple de Roland Barthes dans Les Fragments d’un discours amoureux. Sur les pas du chercheur, les pantins servent de matière à la dissection intime et scientifique du sentiment amoureux. Un cœur qui bat tout seul, un minotaure perdu dans son labyrinthe, une meute de loups, un homme de papier, autant de figures pour tenter de rejouer notre rapport à l’Autre. Après leur précédent cycle autour de figures mythologiques et mythiques, les Anges au Plafond se rapprochent ici de l’humain d’aujourd’hui, explorent avec humour et poésie le chaos affectif qui est le sien et ce qui continue, quoi qu’on en dise, de l’animer : l’amour.