Yann Perreau / Dominique A

Deux hommes pour une soirée : un Québécois, Yann Perreau et un Français installé en Belgique, Dominique A. Deux voix et deux univers à fleur de peau. Deux artistes qui aiment les mots, la musique et les grands espaces. Deux personnalités complexes et attachantes qui trouvent leur inspiration au gré des événements de
leur vie. Deux tendres passionnés.

Yann Perreau est à la fois un rebelle et un romantique. Chez lui, on est dans une sorte d’ailleurs où la poésie fréquente le kitch, où les guitares côtoient la musique électronique et où sa timidité se transforme sur scène en une force explosive. J’aime être dans le mainstream autant que dans le milieu underground. Je ne veux pas être barré nulle part souligne-t-il. Son deuxième album, Nucléaire, confirme ce que le premier, Wutern romance, laissait pressentir. Lhomme a gagné en maturité, aussi bien dans ses textes que dans ses compositions musicales.

Chef de file depuis les années 90 d’une certaine chanson française minimaliste, Dominique A cisèle ses textes comme un orfèvre. Avec son septième album, L’Horizon, sorti en mars dernier, il poursuit sa route. Si le ton est toujours mélancolique, la voix s’est libérée et les arrangements se veulent aériens. Les ambiances sont crépusculaires, les envolées, lyriques. Traversé de références littéraires, d’images fortes, d’amours fugitifs, de souvenirs d’enfance, ce nouveau disque illumine de sa clarté.