Le metteur en scène Joris Mathieu produit des créations mêlant intimement images, littérature, illusions d’optique, musique, nouveaux médias et machinerie traditionnelle (Les Anges mineurs, Bardo). Il était donc naturel que son parcours croise l’œuvre de l’écrivain américain de science-fiction Philip K. Dick, Urbik / Orbik. Cet auteur de romans et de nouvelles est totalement associé au cinéma américain et aux nouvelles technologies.
De Ridley Scott avec Blade Runner, à Confessions d’un barjo de Jérôme Boivin, eXistenz de David Cronenberg ou Minority Report de Steven Spielberg, ses œuvres sont le point de départ de nombreux films. Joris Mathieu a choisi, lui, de mettre en scène la vie, les confusions et les questionnements de Philip K. Dick.
Urbik / Orbik : Ses romans peuvent se lire, nous dit Joris Mathieu, comme des plongées dans la perception intime et singulière de l’auteur sur la société souvent en opposition avec le monde commun, partagé par tous. C’est cet espace que nous voulons explorer en plaçant K. Dick au cœur de la fiction, c’est-à-dire en faisant de Philip un héros s’enfonçant méthodiquement dans le dédale de son idios Kosmos, « la différence entre ce qui est vrai et ce qui est une illusion » comme il l’écrivait. (…) Le roman que nous écrit en toute complicité Lorris Murail, auteur érudit de science-fiction, est un scénario qui garantit rythme et efficacité au spectacle, propres à l’écriture américaine de K. Dick.
