Clémentine Célarié endosse le costume de Jeanne Le Perthuis des Vauds, l’héroïne malheureuse du roman de Maupassant, Une vie. Un chef-d’œuvre de la littérature française incarné seule en scène avec force et sensibilité.
» Une vie, voyez-vous, ça n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit. » C’est sur cette phrase que Maupassant achève son premier roman. Il nous raconte l’histoire de Jeanne. D’abord follement amoureuse, puis trahie éhontément et enfin mère passionnelle. Vulnérable et vieillie. Abîmée par les désillusions. Une vie parmi d’autres, et toutes les vies en une. Jeanne est à elle seule toutes les femmes. Les saisons de l’existence se suivent, l’amour et la mort se succèdent, et l’éternel recommencement est là, tout près. Devant cette falaise d’Étretat, décor sauvage entre la vie et la mort où Jeanne se remémore la jeune femme qu’elle était, naïve et prête à donner sa vie pour l’homme idéal, elle chavire et se relève sans cesse comme un modeste bateau en pleine mer. Avec l’émotion et la fougue qu’on lui connaît, mais aussi la retenue et la subtilité nécessaires, Clémentine Célarié fait vivre le texte dense à la langue ciselée de Maupassant, qui porte l’interprète et le public vers une rencontre, un firmament où se touchent les sensibilités accordées.
Un univers à la fois rugueux et doux rendu à la perfection par une comédienne sensible et émouvante. – L’Humanité
