Soirée consacrée à la Suisse Romande et à trois de ses chanteurs issus de la « nouvelle vague » : Thierry Romanens que vous avez peut-être découvert en 2005 au Théâtre du Casino d’Evian, Jérémie Kisling et K. Trois artistes dont les univers tout à la fois poétiques, humoristiques et engagés s’accordent pour faire la part belle à la chanson à texte.
Après les Saisons du paradis et ses tournesols, Thierry Rornanens signe un nouvel opus, Le Doigt, où le plaisir se décline en blues et blanc. Au fil des chansons (dont une écrite par Kent et une autre par Sarclo), il joue s ur les clairs-obscurs, sur le fond et la forme , sur le doux-amer. Il continue de cacher ses dou tes et s es désillusions derrière un humour tendre ou sarcastique. Les compositions sonores, plus denses, gagnent en fluidité mélodique et harmonique.
Découvert en première partie de Carla Bruni et de M. Jérémie Kisling a fait en février dernier celle de Thomas Fersen sur les planches de l’Olympia. Son deuxième album, Le Ours, le propulse comme l’un des jeunes chanteurs prometteurs du moment. Laissant un peu de côté l’ironie qui lui collait à la peau (une forme de pudeur, une distance par rapport aux choses, dit-il), il ose désormais exprimer plus facilement ses émotions. Entre pudeur et ambition, naïveté et lyrisme. Le tout sous-tendu par une forme musicale foisonnante.
Une voix veloutée qui a fait les premières parties de Kent, une dégaine décontractée, une chaleur communicative, K n’hésite pas pour autant à égratigner la société de consommation, à affirmer ses convictions et à pratiquer l’humour caustique. Accompagné en cela par des rythmes musicaux riches et variés.
