« Né en mai 1922 en Italie du Nord, arrivé en France en 1930, dans le Nord, venu à Paris en 1931, hiver – Tolbiac – Charonne – Faubourg Saint-Denis, enfin « Je suis né dans le Faubourg Saint-Denis ». Naturalisé en 1948 ; nationalité réelle : Saltimbanque. Naturalisation de Saltimbanque en 1940 au Théâtre des Noctambules Le Loup Garou de Vitrac, mise en scène de Raymond Rouleau. Saltimbanque peut-être parce qu’amoureux de Deanna Durbin et admirateur des petits comédiens-chanteurs à l’entracte des cinémas de quartier… parce qu’aussi, il y avait la prison Saint-Lazare en face du magasin de mon père, avec les macs qui attendaient leur bonne femme, et que la partie féminine d’une petite troupe de banlieue se faisait coiffer par ma mère. Avec un copain dit « Napoléon », nous nous produisions dans les bistrots pour noces et banquets avec des sketches et des poèmes… » Serge Reggiani n’a pas changé, il est toujours Saltimbanque.
« J’ai toujours fait des sauts de puce : d’un pays à un autre, d’un quartier à un autre, d’une maison à une autre, du théâtre au cinéma, du cinéma à la chanson… La chanson est devenue un de mes grands plaisirs. Mais je ne l’use pas. Je ne chante pas trop au cours de l’année… »
Extrait d’une interview accordée à « L’Unité » en juin 1977