Une maison close au Japon, au début de l’année 1958, peu avant la fermeture de ce genre d’établissements Jusqu’ici, la prostitution, thème fréquent dans le cinéma japonais, n’avait trou, d’illustration aussi marquante et aussi poussée que dans Rue de la honte, en 1956. Présentant de nombreuses similitudes avec ce film de Kenji MIZOGUCHI, dont il pourrait être en quelque sorte le remake, Rue de la Joie en donne un curieux prolongement, qui pour le moins déconcerte le regard européen, tant il ne répond en rien aux clichés du cinéma occidental en la matière. Aucune notion de faute ici, ni de rachat, ni de réinsertion, ni de misérabilisme à prétentions sociologiques, aucune opposition entre le bien et le mal. Bien au contraire, les cinq «héroines» semblent parfaitement à l’aise où elles sont.
RUE DE LA JOIE
Distribution
De Tatsumi KUMASHIRO / Japon, 1974 - Durée 1h20
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