On a pour coutume, en préambule aux concerts de musiques jazz ou classique, de décliner un pedigree des musiciens en mettant en exergue le nom des collègues musiciens avec qui ils ont joué. Pour Roy Hargrove, la liste est trop longue ; même si on se limite par exemple aux chanteuses qu’il a accompagnées, l’énumération doit se terminer par… pour éviter l’indigestion : Diana Krall, Abbey Lincoln, Diana Ross, Carmen Mac Rae, Shirley Hom, Natalie Cole… Ce que dit un tel C.V. en raccourci, c’est avant tout le talent de mélodiste de Roy Hargrove.
En 1987, le trompettiste américain Wynton Marsalis, de passage dans une université, écoute distraitement l’orchestre des élèves lorsqu’il est fasciné par le talent d’un trompettiste débutant, Roy Hargrove. Il lui organise alors sa première tournée en Europe et au Japon et l’invite ensuite à se produire avec son groupe au Centre Garavan of Dreams de Fort Worth (Texas) aux côtés de Dizzy Gillespie, Herbie Hancock, Freddie Hubbard et Bobby Hutcherson. En 1998, Roy Hargrove remporte un Grammy Award pour son album Habana avec son groupe africano-cubain, Crisol. Il démarre véritablement sa carrière dans les années 90 : il sort Diamond in the Rough et devient rapidement un incontournable de la scène internationale en cultivant une vraie particularité : une incomparable maîtrise du mélange. Rap, soul, hard-bop, jazz, Roy Hargrove invente et réinvente les rythmes, le swing et le groove. En 2003, il sort le premier album avec son groupe The RH Factor. En hommage à Sonny Rollins, Herbie Hancock ou Michale Brecker, qu’il a accompagnés, il a choisi pour ce concert de s’entourer d’un saxophone, d’un piano, d’une contrebasse et d’une batterie.
Roy Hargrove Quintet
Distribution
Roy Hargrove : trompette Justin Robinson : saxophone alto Gerald Clayton : piano Danton Bolier : contrebasse Montez Coleman : batterie |