RETROSPECTIVE AGNÈS VARDA

Distribution

Résumé

Agnès VARDA fait partie de ces femmes qui, bien avant les autres, a dû se battre pour réaliser des films (La Pointe courte, 1954) dans un domaine où les hommes ont en majorité le pouvoir. Si les choses changent aujourd’hui, si les femmes « tournent » de plus en plus, c’est parce que quelques­-unes d’entre elles ont ouvert la vole. Agnès VARDA est au nombre de celles-là. Il est donc Important de lui consacrer cette rétrospective. Née en Belgique, de père grec et de mère française. Enfance à Sète (Hérault). Etudes à Paris (Sorbonne et Ecole du Louvre, cours du soir à l’Ecole de Vaugirard). Devient photographe officielle du Théâtre National Popu­laire de Jean VILAR. La réussite du T.N.P. et le succès de Gérard PHILIPE font connaître ses photos. Plusieurs revues lul commandent des reportages. Elle voyage en Allemagne, au Portugal, en Chine, à Cuba, écrit et réalise son premier film comme on se jette à l’eau, n’ayant ni formation ni culture cinématographiques. C’était un an avant LES MAUVAISES RENCONTRES d’Alexandre Astruc, deux ans avant VADIM, quatre ans avant l’explosion de la Nouvelle Vague.

Films projetés au cours de la rétrospective :

1954 – LA POINTE COURTE
Long métrage en noir et blanc (90 mn), avec Philippe Noiret et Silvia Montfort. Chronique néo-réaliste d’un village de pêcheurs et dialogue d’un couple qui fait le point. Toutes les caractéristiql(es de la jeune école du cinéma se trouvent réunies dans LA POINTE COURTE et Alain Resnais, qui en fut le monteur, n’a jamais caché l’influence que ce film a eu sur lui. On y trouve déjà deuK histoires et deux mondes différents (principe qu’on retrouvera dans Hiroshima mon Amour), et dont Agnès fait ·son sujet favori (on retrouve la contradiction et les deux mondes dans CLEO DE CINQ À SEPT, LIONS LOVE et L’UNE CHANTE, L’AUTRE PAS).

1958 – L’OPERA-MOUFFE
Court métrage (17 mn). Documentaire subjectif, en noir et blanc. Carnet de notes d’une femme enceinte dans le contexte social du quartier Mouffetard à Paris. Primé à Bruxelles, Expo 58.

1958 – DU COTE DE LA COTE
Court métrage (32 mn). Petit  » chef-d’œuvre » humoristi­que en couleurs qui raconte !’histoire de la Riviera. L’Eden-toc. Le mythe de l’île … et une jolie chanson pour finir.

1961 – CLEO DE 5 A 7
Avec Corinne Marchand. Le portrait d’une femme en 90 minutes. La rencontre de la beauté et de la mort. Le temps objectif et le temps subjectif. La peur blanche. Les yeux d’une belle qui s’ouvrent. Festival de Cannes en 1962. Prix Méllès.

1963 – SALUT LES CUBAINS
Court métrage (30 mn.). Agnès Varda ramène de Cuba 1800 photos et en fait un documentaire didactique et divertissant. Socialisme et cha-cha-cha.

1965 – LE BONHEUR
En couleurs impressionnistes dans la  » campagne » parisienne. 90 mn. Avec la famille Drouot et Marie-France Boyer. Le bonheur est-il un don doublé de cruauté? Prix Louis Delluc en 1966. Prix spécial du Festival de Berlin.

1966 – LES CRÉATURES
Tourné à Noirmoutier-en-l’Isle, avec Catherine Deneuve et Michel Piccoli. L’inspiration et le silence autour d’une histoire de pseudo-science-fiction. En noir et blanc et quelques rouges et roses. 110 minutes.

1967 – UN CLE Y ANCO
Court métrage (20 mn) en couleurs, tourné à San Fran­cisco. Agnès retrouve avec émotion son vieil oncle grec, peintre-hippie vivant sur un bateau.

1968 – BLACK PANTHERS
30 minutes. Documentaire tourné à Oakland (Californie), au cours des manifestations autour du procès Huey Newton, leader des activistes noirs.

1969 – LIONS LOVE
Tourné à HollY,wood avec Viva (underground super-star), Jlm Rado et Jérôme Ragnl (auteurs-vedettes de Halr). En anglais et en forme de chronique Improvisée. Nouvelles stars et assassinat politique dans la mecque du Cinéma. 110 minutes.

1975 – DAGUERREOTYPES
Long métrage (80 mn), documents.1lre en couleurs sur les
types et les typasses de la rue Daguerre où ,vit Agnès Varda. Regard attentif sur la majorité silencieuse. Le portrait de famille d’un quartJer. Ses relations avec l’llluslon et un Uluslonnlste. L’immobilisme. Sélectionné pour les Oscars 1976.

1975 – RÉPONSE DE FEMMES
Ciné-tract féministe de 8 minutes. A la question : « qu’est­-ce qu’être femme ? » posée par une chaine de télévision, quelques femmes répondent en parlant de leur corps et de leur sexe.

1976 – L’UNE CHANTE, L’AUTRE PAS
Couleurs. 120 minutes. Avec Valérie Mairesse et Thérèse Liotard, et le groupe Orchidée. L’histoire parallèle de 2 femmes sur 15 ans, de 1962 à 1977. Ou l’école des vraies femmes. Musical.
Ce film raconte l’histoire de deux filles qui se connais­sent en 1962, se perdent de vue et se retrouvent après 1972. C’est la chronique de leurs vies parallèl8$ vers le bonheur d’être femmes.
Bien sOr, Il y a des hommes, des enfants et du travail dans leurs vies, et bien des différences entre Suzanne, qui a deux enfants à 22 ans, et Pauline qui n’en veut pas avant 30 ans, Suzanne qui est raisonnable et discrète, et Pauline devenue Pomme qui est agressive et révoltée. Des différences et des nuances entre leurs façons de vivre.
Il y a aussi que Pomme chante et Suzanne pas. Mais il y a dans leurs vies un semblable besoin d’être d’accord avec elles-mêmes, sans tricherie, au risque de vivre les classiques événements féminins -amour . mariage • maternité -d’une façon marginale. Pomme et Suzanne, de carte postale en carte postale, se donnent des nouvelles laconiques, et posent les jalons d’une réflexion commune, sur le monde des fem­mes.

1976 – PLAISIR D’AMOUR EN IRAN
Court métrage complémentaire (6 mn) de « L’une chante, l’autre pas »· Comment parler d’amour en levant les yeux dans les mosquées et d’architecture au creux de l’oreiller.

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