Le film, ramené à son anecdote, semble très simple. Ora, grand-mère de soixante-seize ans, vit à la campagne dans sa propriété. Elle attend sa petite-fille Sam qui passe la plus grande partie de ses étés chez elle. L’arrivée de Sam coïncide avec celle d’un groupe d’ouvriers qui doivent construire une autoroute dont le tracé passera dans la propriété d’Ora.
Ce film retient l’attention parce que derrière cette histoire extrêmement simple nous trouvons toute une symbolique qui n’est pas dénuée d’intérêt. Ora est un personnage très âgé qui défend son territoire et qui est en même temps montrée comme porteuse de toute une tradition, mais d’un passé relativement récent. Le film conte donc la rencontre de ce passé et du futur des Etats-Unis, c’est-à-dire la relation qui s’établit entre elle et sa petite-fille. Cette double menace, menace de générations et menace territoriale par l’autoroute, symbolise à notre sens la difficulté des Etats-Unis d’aujourd’hui d’établir la liaison, la relation avec un passé.
PLEASANTVILLE
Distribution
De Kenneth LOCKER, Vicki POLON (USA 1976) Durée : 1 h 25 |