Le cycle des Concertos pour piano de Beethoven, entamé la saison dernière, se poursuit avec deux autres rendez-vous confiés à deux pianistes d’exception, Steven Osborne en novembre, Français-Frédéric Guy au mois de mars. Ce début de saison s’ouvre notamment avec l’ultime ouvrage de Beethoven, le Concerto pour piano n°5, peut-être le plus connu et emblématique.
Voici le pianiste écossais Steven Osborne, l’un des plus brillants de sa génération, dans un répertoire cher à l’orchestre avec le populaire concerto L’Empereur. Cette étiquette attachée à la couleur épique de l’œuvre ne manque pas d’étonner quand on connaît la date de la composition, 1809, année de l’entrée des armées napoléoniennes dans Vienne, en contradiction avec les convictions libérales de Beethoven.
L’immense carrière du chef Rafael Kubelik, né près de Prague en 1914, estompe l’image du compositeur. Toute sa musique rayonne d’une fidélité dans la rigueur et l’exigence. Son intransigeance tant devant le nazisme que devant le communisme soviétique est restée légendaire. Une fidélité qui s’exprime jusque dans les modestes()uottro formt perarchi (quatre pièces pour cordes) de 1965.
Avec la Symphonie n° 8 en fa majeur (1812), Beethoven réussit le coup de maître de réaliser, avec son langage propre, un chef d’œuvre d’inspiration mozortienne. Tout ici est limpidité, lumière, humour.
Rafael Kubelik Quattro forme perarchi
Ludwig Van Beethoven Concerto pour piano et orchestre n°5 op. 73 en mi bémol majeur dit l’Empereur, Symphonie n°8 op. 93 en fa majeur