21h : DARK STAR
de John CARPENTER, USA 1974, Durée : 1h23
Tourné sur quatre ans pour un budget total de soixante mille misérables dollars, DARK STAR est au « space opera », mais en nettement mieux, ce que « Schlock » de John Landis est nu mythe de la Belle et la Bête et plus précisément à celui de King Kong : c’est-à-dire une parodie, en ce sens qu’il constitue un commentaire ironique, mais néanmoins affectueux, du film pris pour cible, en l’occurrence : 2001 : A space Odyssey (2001, l’odyssée de l’espace). Tout exégète de ce film pourra toujours s’amuser à répertorier les abondantes références à I’ obJet de sa vénération. Toutefois, contrairement à Landis dont l’esprit parodique, qui relève de l’humour au premier degré et dévastateur de « Mad » et de « National Lampoon », est immédiatement perçu comme tel, Carpenter travaille dans un registre qui oblige le spectateur désireux d’identifier les éléments parodiés à un effort « intellectuel » qui dépasse le simple stade de remémoration.
22h15 : SILENT MOVIE, LA DERNIÈRE FOLIE DE MEL BROOKS
de Mel BROOKS (USA 1976) · Durée 1 h. 27 avec . Mol BROOKS, Marty FELDMAN et Dom De LUISE
Le titre original Silent Movie précise bien les intentions : il s’agissait de faire un film muet, parodie des films muets. En fait, 11 ne s’agit pas d’un film muet. Si les dialogues sont totalement absents, la bande son. musique et bruits, existe. Plus encore, très travaillée, elle participe très largement au film.
Pour le reste, Mel Brooks reste fidèle à son style mélange habile de parodie et d’un burlesque qui ne recule pas devant la grosseur des effets et la multi;:>lication des gags. Mais le résultat est là : on rit sans arrêt à ce film, même si les chutes sont un peu trop souvent prévisibles.
Mel Brooks signe ici un des meilleurs films comiques de l’année, un des plus drôles en tout cas.
Minuit : Y A-T-IL UN PILOTE DANS l’AVION 7
De Jim ABRAHAMS, David ZUCKER et Jerry JCKER (USA 1980) – Durée 1h25
Jim ABRAHAMS, David ZUCKER et Jerry ZUCKER, les trois scénariste réalisateurs de Y A-T-IL UN PILOTE DANS L’AVION ?, ont sûrement vu beaucoup de films d’aviation : « Air port, 747 en péril » et autres « SOS Concorde ». De là à transformer le comique involontaire d’un certain nombre de ces chefs-d’œuvre en burlesque authentique, il n’y a qu’un pas que le « trio infernal » n’a pas hésité à faire.
Y a-t-il un pilote dans l’avion ? reprend donc, en es amplifiant, tous les lieux communs des films d’aviation. Naturellement, le jeune premier prend la place du commandant de bord victime d’une intoxication alimentaire aux commandes du « 747 », retrouve l’amour de l’hôtesse de l’air et l’estime de son ancien chef d’escadrille.
Mais au-delà du scénario, ce sont les gags qui comptent, et ils sont assez énormes. On vous laisse à penser ce que peut devenir un aéroport aux ordres de trois cinéastes nullement complexés et absolument prêts à tout, c’est-à-dire ne reculant devant rien. Tout n’est pas du meilleur goût, mais c’est souvent irrésistible.
On est, d’ores et déjà, certain qu’ Abrahams et les Zucker sont du niveau de Mel Brooks et des Monty Pythons.