Monsieur de Pourceaugnac

Pourceaugnac… quel nom prédestiné pour ce gros bourgeois de province, bien déterminé à conquérir Paris. Un pataud, un naïf projeté dans le cauchemar d’une jungle urbaine. Un innocent prétentieux qui s’acharne à vouloir effacer toutes les traces de son appartenance à la noblesse de robe pour se rêver gentilhomme. Un homme prêt à accepter toutes les humiliations, toutes les violences, pour s’intégrer dans un milieu qui le fascine mais qu’il exècre. Cette farce cruelle, que Molière écrivit à la fin de sa vie, est une énergique comédie-ballet.

Le metteur en scène Jean Lacornerie y mêle chanson sentimentale italienne et grotesque des séries télé. li la met en scène en toute insolence avec six jeunes comédiens issus des dernières promotions de l’Ecole Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre de Lyon (E.N.S.A.T.T.), ex-Ecole de la rue Blanche.
Jean Lacornerie a un sens de la mise en scène qui mêle en permanence rigueur scénographique et irrévérence.
Ce jeune lyonnais, ancien assistant de Jacques Lassalle, fut secrétaire général de la Comédie Française. Il est aujourd’hui metteur en scène associé à la Comédie de Béthune.
Sa compagnie Ecuador est en résidence à la scène nationale de Chambéry. Après avoir mis en scène Phèdre de Sénèque, il a présenté la première pièce de Guy Walter, le directeur de la Villa Gillet, Joséphine, une petite révolte dans un placard à balais, au Théâtre des Ateliers et Eva Péron de Copi au Théâtre du Point du Jour. En complément de son travail de metteur en scène de théâtre, il explore avec la même énergie impertinente le répertoire de l’opéra et de l’art lyrique. Nous recevrons également sa mise en scène du spectacle Happy End et Mahagonny Songspiel le 25 janvier à Thonon.