Le point de départ de Ma langue au diable est une commande de textes à des auteurs de théâtre. Commande du Groupe des 20 qui regroupe 26 théâtres de ville de la Région Rhône-Alpes, dont la Maison des Arts Thonon – Evian. Avec une thématique surprenante, peut-être, mais féconde : Les nouvelles technologies de la communication et le diable. Avec les restes de notre imaginaire chrétien, on perçoit bien qu’il y a quelque chose de diabolique dans cette manière d’échapper aux limites de l’espace et du temps, à communiquer dans l’immédiateté et à se laisser fasciner par des écrans pourvoyeurs de réassurance narcissique.
Ma langue au diable est donc la réunion de ces trois pièces aux univers, aux atmosphères et aux styles différents pour parler encore et toujours, et non sans humour, d’amour. D’amour filial, sensuel, désespéré, mais aussi de notre solitude face aux choix de l’existence. Trois textes pour dire aussi l’hyper sophistication des moyens de communication mis à notre disposition soi-disant pour nous rapprocher les uns des autres. À l’instar d’un recueil de nouvelles, ce spectacle a la particularité de présenter en une même soirée ces trois pièces courtes, interprétées par les mêmes comédiens dans un même espace scénique modulable.
Sans la langue de Sarah Fourage – Une femme, la Mère, reçoit chez elle un artisan d’un genre un peu spécial, nommé le bûcheron-boucher pour désincarcérer son fils de l’écran de l’ordinateur devant lequel il passe toutes ses journées.
Comment Karl Kraft s’est découpé en morceaux (et ce qu’il a fait de son âme) de Sophie Lannefranque – Karl Kraft a enfin trouvé un sens à sa vie. Mais son rêve a un prix. Pour le réaliser, il devra se déposséder de tous ses biens. Mais sera-t-il prêt à vendre son âme au diable ?
Speed dating de Gilles Granouillet – Imaginez un lieu qui ressemblerait à un commissariat de police et mettez-y : un célibataire dépressif menotté, une belle victime bien amochée, une commissaire expéditive en fin de carrière et un peintre en radiateurs, tous convoqués pour une reconstitution de rencontre amoureuse qui a mal tourné. Au final, vous obtenez un cocktail savoureux, mélange de jeu télévisé et de film d’humour noir.
Ma langue au diable
Distribution
La Compagnie du Bonhomme Texte : Sarah Fourage, Sophie Lannefranque, Gilles Granouillet Mise en scène : Adeline Benamara et Thomas Poulard Avec : Adeline Benanura, Sylvie Jobert, Gille, Fisseau, Carl Miclet, Thomas Poulard Dramaturgie : Sarah fourage Lumière : Bruno Marsol Son : Régis Sagot Scénographie : Aude Vanhoutte Costume : Marie-Frédérique Fillion |