C’est le jour J, le jour des noces dans un pauvre village de haute montagne ; et quelles noces ! Sur un air d’accordéon, les villageois dansent et festoient, cancanent et dénigrent un mariage inattendu : « Elle », la dernière jeune fille à marier, épouse un jeune architecte, « Lui » , chargé de prévoir l’implantation sur le territoire de la commune, d’une station de sports d’hiver qui contraint les villageois à vendre une partie de leurs terres. Cette intrusion de la vie moderne dans le village met les habitants en émoi. C’est alors qu’un petit drame survient qui cristallise l’hostilité des villageois à l’égard de leur proche avenir touristique dont le maire et l’architecte se font les ardents défenseurs. Ce dernier s’égare dans la montagne et tarde à rentrer chez lui. Tour à tour, le bûcheron, le paysan, le boulanger refusent de venir en aide à sa jeune épouse qui attend un enfant. En dépit· de son état, celle-ci va se lancer seule à la recherche de son mari. Heureusement tout s’arrangera : « Elle » et « Lui » sortent indemnes de cette aventure et les villageois, un peu tardivement, leur portent secours. Tout le monde fraternise. En dépit de l’hostilité, la station sera construite. Telle est la dimension réaliste du spectacle qui nous introduit dans la vie collective du village : c’est la fête, la prise de conscience, la révolte.
La musique joue un rôle important dans l’opposition du monde moderne au monde traditionnel. La musique folklorique savoyarde scande les moments de la vie collective hérités du passé, tandis que la musique des Pink Floyd soutient l’action dramatique. Avec le développement du tourisme, individuel et collectif, les enfants sont de plus en plus nombreux à profiter des vacances de neige. Puissent-ils ne pas méconnaître la réalité locale et humaine d’une région, et ne pas borner leur découverte à celle d’un paysage ou d’un site touristique.