L’Homme qui plantait des arbres : redonner vie à un territoire désertifié, tel est le projet d’Elzéard Bouffier, berger solitaire vivant dans les Alpes de Haute-Provence. Un chantier de presqu’une vie, quarante années à accumuler, trier minutieusement, planter avec le même rituel immuable des petites graines. La tâche est immense mais désintéressée, anonyme, le seul but étant de reboiser ce territoire et voir le bouleversement écologique qui en résulte. Pendant ce temps, deux grandes guerres marquent l’Histoire du 20ème siècle mais il ne le sait pas. Peu à peu, des milliers et des milliers d’arbres germent et grandissent : chênes, bouleaux, frênes… C’est la résurrection de la nature et des villages auparavant abandonnés. Ainsi, le bonheur de dix mille personnes seront le fait d’un homme seul, que les malheurs n’ont pas aigri.
Les artistes de la compagnie Arketal ont été touchés par cette nouvelle de Jean Giono, L’Homme qui plantait des arbres, fortement attaché à la terre, surtout celle de sa provence natale. Ils nous en proposent une adaptation où des marionnettes faites de morceaux de bois et de bouts de ficelle donnent une dimension très poétique à cette fable écologique où la graine est un symbole philosophique : celui de la transmission et de l’idée d’un possible changement.