Les Wriggles ont toujours du mordant. Les 4 compagnons se délectent de tout transformer en chansons, de capturer l’air du temps et de le secouer dans tous les sens. Aucune limite, aucune leçon, et beaucoup d’autodérision.
Presque deux décennies que Les Wriggles, nos gaillards vêtus de rouge, le collectif ayant un peu changé au fil des années, arpentent les petites comme les grandes salles et font carton plein. Comment résister à leur show mené tambour battant ? Il faut les voir rebondir sur toute la scène, s’amuser des effets de lumière ou de pénombre, interpréter là en quartet puis s’effacer et réapparaître là-bas en solo ou en duo, se jouer des artifices du théâtre, provoquer les situations malsonnantes et s’en marrer comme des gamins à la fin de la récré. Un régal pour les yeux mais une claque dans les oreilles. Tout y passe, et l’on s’y reconnaît : la tyrannie du selfie, les névroses des réseaux sociaux, l’assassinat du langage, l’obsession de la bouffe, mais aussi et toujours l’amour, le désir, les p’tits plaisirs. Autant de textes grinçants et tordants qui, telles des poupées russes, révèlent d’infinies nuances, de belles surprises.
Les fans de la première heure ne s’y sont pas trompés : le savoureux mélange d’humour trash décomplexé, hérité des VRP, et de mélodies tendres à la guitare qui a forgé l’identité du groupe se révèle toujours aussi percutant. […] On a parfois honte d’en rire, mais on le fait quand même. – Marie-Catherine Mardi, Télérama
