Les Rois Vagabonds sont musiciens, clowns, mimes, acrobates. Ils s’amusent des frontières entre les disciplines et parlent, sans mots, un langage universel. Au son du Boléro de Ravel, de Vivaldi ou Bach, petits et grands s’émerveillent de leurs prouesses techniques. On rit de leurs péripéties et on s’émeut face à leur poésie de ce concerto. Elle, perruque blanche, visage blanchi des nobles de la Cour a une allure altière et alto à la main. Lui, un peu voûté, dont la barbe rend les traits plus sombres semble être son valet. Ils ont beau former une sorte de duo improbable, le public est tout de suite fasciné par leur entente, leur complémentarité, le plaisir qu’ils ont à se chercher et à se trouver et par la poésie qui émanent de leurs gestes. Bien loin des clichés, Les Rois Vagabonds revisitent totalement le jeu du clown, lui ouvrant de merveilleux horizons.
À priori, rien ne disposait ces deux artistes à se rencontrer… Elle, Julia Moa Caprez, premier prix de violon classique, est passée par les écoles de cirque de Buenos Aires et de San Francisco. Lui, Igor Sellem, autodidacte et grimpeur, a étudié la physique fondamentale et joué dans une fanfare avant d’opter pour la vie de saltimbanque. Et pourtant, depuis qu’ils se sont croisés en 2008, ils ne se sont plus quittés. Ils ont posé leurs valises à Chaux des Crotenay, dans le Jura, et y ont créé leur compagnie.