La saison 78-79 est peut-étre la saison Bruno GANZ. Cet acteur apprécié il y a un an et demi dans l’Ami Américain est retrouvé coup sur coup dans La Femme gauchère et Nosferatu fantôme de la nuit. Dans ce film de W. PETERSEN, Bruno Ganz a la lourde tâche d’incarner un champion d’échecs, passionné et aventureux, d’abord acharné travailleur, puis vainqueur non conformiste, enfin paranoïaque jusqu’à l’autodestruction. Sans emphase, avec une profession précise savamment orchestrée par une mise en scène écartant tout excès, B. Ganz passionne sans fasciner, intériorise parfaitement une évolution W. Petersen et B. Ganz, en résumé, évitent toute thâtralité et tout hollywoodianisme malgré un sujet qui les y conduisait tout droit. En effet, le récit, relativement sommaire, conte l’ascension et la chute d’un champion de ce jeu que l’on présente comme la synthèse de la logique et de la stratégie : les échecs. Héros dont le délire le conduit à l’hôpital psychiatrique U.S.
L’échiquier de la passion
Distribution
De Wolfgang PETERSEN (RFA, 1978). Durée : 1h45 |