« Diablotin hirsute qui perd son pantalon, FARRÉ ENGAGE UN COMBAT CONTRE LA MUSIQUE ET LES CONCERTS comme s’il s’agissait d’un fantasme ou d’un regret qu’il voudrait exorciser. Il débarque d’une camionnette déglinguée, dont le tuyau d’échappement est un saxophone, monte inlassablement un escalier dont chaque marche émet un son plaintif, en démonte une pour montrer ce qui se passe dedans, en vue de ces monologues logico-absurdes qu’aurait pu inventer Alphonse ALLAIS. Les deux clous du spectacle : le pianiste de concerto qui entre ses interventions, se fait cuire un oeuf dur sur un camping gaz – le numéro du chef d’orchestre qui distribue des instruments hétéroclites aux spectateurs pour diriger une joyeuse cacophonie… »
Guy DUMUR
Les rapports délicats des chefs d’orchestre avec le pouvoir est un sujet abordé dans tous ses spectacles.
(A rapprocher du film de FELLINI, PROVA D’ORCHESTRA).
COMÉDIEN TOUT SEUL FACE À LA MUSIQUE « Comme j’ai appris la musique tout seul, j’ai appris aussi à ne pas être au garde-à-vous devant elle. La musique engendre une espèce de religiosité. Aux concerts classiques, les gens sont sapés, ils bougent pas, ils froissent pas un papier de bonbon. Aux concerts pop c’est pareil dans un autre style : ils arrivent, ils se couchent par terre et ils veulent planer. L’HUMOUR ET LA MUSIQUE C’EST UN TERRAIN INEXPLORÉ à part Albert MARCOEUR et quelques autres. Au Théâtre on comprend très bien qu’il y ait des drames, des comédies, du psychologique. En musique non. Pourquoi ? Quand j’écoute une symphonie de Mozart, je ne ris pas aux éclats, mais, ça me met en joie ».
J.P. FARRÉ, Propos recueillis par Marie Ange GUILLAUME
