Muré dans sa solitude, le condamné est anonyme ; seul le relle encore à la vie son passé. On le sait marié, père d’un enfant de trois ans ; il est raffiné par l’éducation, et reste marqué par un amour de Jeunesse. Il aime le soleil… , mais dans le présent, machine livrée à d’autres machines, c’est une voix qui sort du temps impitoyablement comptabilisé par la sonnerie d’une horloge.
Dans l’adaptation de ce très beau texte de Victor Hugo, Marc Vial a opté pour l’intemporalité. Feignant d’ignorer que le condamné pourrait être Victor Hugo lui-même, Il a supprimé toute référence à la période (1830).
La préface dialoguée a été conservée car elle pose (déjà) le problème de la peine de mort. Quant au récit du condamné, il évoque, avec vigueur, l’autre problème, corollaire du premier, les substituts de la peine de mort : prison, univers carcéral. etc. Dans les deux cas, la liberté de l’homme est en cause.
D’après Jacques Cassar.
LE DERNIER JOUR D’UN CONDAMNÉ
Distribution
De Victor HUGO Adaptation pour Ia scène : Marc VIAL Mise en scène : Marc VIAL, assisté de Lisi LINARES Avec Marc VIAL |
