Après La dernière nuit de Don Juan et Castelets en Jardins présentés à Évian, Emilie Valantin revient sur nos rives avec un spectacle qui fut accueilli dernièrement au Festival « In » d’Avignon.
Daniil Harms, écrivain de l’absurde, subversif et très dérangeant est né en 1905 à Saint-Pétersbourg. Il tomba, avec ses amis sous le joug stalinien, et fut condamné à l’exil. Ses vers devinrent alors prose philosophique, de longs poèmes sous forme de dialogue. Harms mourut en hôpital psychiatrique en 1942 après avoir connu la misère, la faim et la dépression.
Emilie Valantin n’a pas été attirée par la loufoquerie de Harms, son côté Jarry ou poète de l’absurde.
« J’ai été touchée davantage par les textes des années 30, moins méchants et plus désespérés, quand Harms se sent écrasé par l’inertie collective, la rusticité du prolétariat, et que sa propre misère physique et morale lui fait décrire le monde sous des couleurs grotesques« .
Le titre de ce spectacle est tiré d’une courte nouvelle La Victoire de Mychine, dans laquelle est exposée une des conséquences absurdes de la gestion bureaucratique des appartements communautaires.
Un locataire a dû s’installer dans un logement dont toutes les chambres sont occupées. Reste le corridor où il est couché, contraignant les autres à enjamber son corps…
J’ai gêné et je gênerai
Distribution
Théâtre du Fust De : Daniil Harms Traduction : Jean-Philippe Jaccard Mise en scène : Emilie Valantin Manipulation et interprétation : Emilie Valantin et Jean Sclavis Avec la voix de Stanislav Fedozzov Scénographie: Nicolas Valantin Construction du lieu scénique : Luc Laillier Eclairages : Noël Kebir Musique : Serge Besset Prise de son : Jean-Claude Millet Régie Générale : Gilles Richard Marionnettes et accessoires : Emilie Valantin, Gilles Richard, Nicolas Valantin, Evelyne Despesse, Philippe Audibert, Nancy Giraud Menuiserie : Jacques Chabert, Gilles Drouhard Costumes des manipulateurs : Brigitte Bouix |