Qui est Fracasse, ici ? Le personnage du roman de cape et d’épée de Théophile Gautier ? L’un des trois enfants, instigateurs de la révolte de l’orphelinat des Vermiraux ? À moins que ce ne soit ce qui s’est cassé en chacun de nous, et que nous cherchons à recoller. Une fêlure, une blessure, le marqueur du passage de l’enfance à l’abandon de l’enfance. Fracasse est tout cela. Un récit à trois étages, avec pour fil conducteur un événement réel. En 1911 dans le Morvan, des orphelins maltraités et exploités se sont rebellés contre l’Assistance Publique, s’inspirant du livre Capitaine Fracasse qu’ils ont chapardé. L’auteur-comédien Nicolas Turon et ses deux complices nous invitent à leur table pour raconter les aventures rocambolesques de trois de ces gamins. Le tout dans une forme étonnante, avec un rapport direct aux spectateurs et une scénographie qui verra valdinguer meubles et oreillers. » Il est temps de grandir. Grandir avant de vieillir. Grandir toujours, ne jamais vieillir « , dit Fracasse pour sonner le début du récit.
