De ce film, on a dit « testament ». Certainement pas. BERGMAN ne lègue rien, il ne transmet ni héritage, ni dernières volontés. On a dit « somme ». Ce n’est pas vrai non plus. Le Bergman de FANNY ET ALEXANDRE est un Bergman différent, un Bergman d’un autre âge, ou de deux autres âges : l’enfance et la vieillesse, dont il nous fait dire qu’ils se fondent l’un dans l’autre. « On est vieux et en même temps on est un enfant, et on ne comprend pas où a pu passer tout ce ternps, ce temps qu’on considérait comme tellement important. »
Jean-Pierre JEANCOLAS, Positif