Eldorado : Deux destins se racontent autour de ce bassin méditerranéen. La mer comme barrière, comme frontière avec, de chaque côté, deux mondes qui se regardent mais s’ignorent. L’île de Lampedusa, au large de l’Italie : le capitaine Piracci approche la retraite. Il a donné sa vie pour ce qu’il estime être son devoir, préserver les frontières de son pays face à l’intrusion d’émigrés illégaux. Mais sa rencontre avec une femme clandestine qui vient lui demander secours va bouleverser sa vision des choses et son quotidien. De l’autre côté, Soleiman quitte son pays et sa famille pour tenter sa chance en Europe, l’Eldorado. Son parcours sera évidemment semé d’embûches : les coups, le mépris, l’épuisement, mais il sera aussi l’occasion de rencontres, de débrouillardise, de fraternité…
Attaché à ces valeurs humanistes et d’ouverture aux cultures, le Théâtre Spirale ne pouvait qu’être attentif à cette réalité, sensible aux mots de Laurent Gaudé. Avec une finesse et un don de conteur magnifique, il se révèle un guide inspiré dans la complexité et la confusion du monde. Entouré du chorégraphe flamand Koen Augustijnen et du danseur burkinabé Joseph Sanou, Patrick Mohr livre dans Eldorado un récit polyphonique où s’entremêlent chants, mouvements, images et paroles, au service d’un conte bouleversant d’humanité.