» Raconter une histoire, c’est comme aller chez le coiffeur, ça nous transforme « . Quand la coiffeuse passe de l’autre côté du miroir, elle retrouve la petite fille qui est en elle, et, telle Alice dans le roman de Lewis Carroll, cherche sa place dans l’échiquier de la société. La petite fille de Colette Garrigan est comme un pion, elle a envie d’être Reine. Etre Reine est possible. Il s’agit de suivre les règles du jeu, c’est comme une partie d’échecs. Le pion se déplace de case en case, il y en a huit. Il ne s’agit pas de n’importe quel échiquier, c’est une grande partie qui se joue là, dans le grand salon de coiffure de la vie. On commence par prendre rendez-vous, puis c’est le shampooing, ensuite on passe de la coupe à la coloration et ça continue… Un parcours initiatique, voulu, provoqué, qui va permettre à la coiffeuse de se voir telle qu’elle est réellement et de se trouver, de trouver sa place dans le monde. Colette Garrigan, en proposant une lecture subjective et contemporaine de Lewis Carroll, aborde le thème de la résilience et démontre qu’un enfant peut transformer les malheurs et les chocs de sa vie en quelque chose de merveilleux, bénéfique et salutaire. De l’autre côté du miroir est un spectacle aussi drôle que juste, aussi tendre que grinçant.
De l’autre côté du miroir
Distribution
Compagnie Akselere Texte et mise en scène : Colette Garrigan et Sylvain Diamand Interprétation : Colette Garrigan Univers Sonore : Jeff Gondek |