Figure emblématique de la danse contemporaine française, Jean-Claude Gallotta revisite régulièrement ses ballets, éclairant leur thème d’une nouvelle lumière chorégraphique. À la fois intime et libre, sensuelle et ludique, sauvage et espiègle, sa nouvelle partition de Daphnis é Chloé est une pièce poétique et rayonnante.
Solo dansé par Jean-Claude Gallotta lui-même, Faut qu’je danse est le prologue de Daphnis é Chloé. Le chorégraphe se souvient de la genèse de cette création et convoque ses souvenirs : le Festival d’Avignon, le monde de ces années-là, la Première à Paris annulée à cause d’une blessure de sa danseuse, Mathilde, ou encore la critique de l’écrivain Hervé Guibert, intitulée Racheter la mort des gestes. Un solo comme un acte de fidélité à la vie.
Nés d’un roman grec attribué à Longus, les jeunes bergers amoureux sont devenus célèbres grâce à la partition de Maurice Ravel écrite en 1912 pour les Ballets Russes et au triomphe de Nijinski dans le rôle-titre. Daphnis et Chloé sont séparés lorsque des pirates enlèvent la jeune fille. Heureusement, grâce à l’intervention du dieu Pon, les amants éperdus sont à nouveau réunis. Quand, en 1982 Jean-Claude Gallotta présente ce pas de trois au Festival d’Avignon, il met en avant le mouvement, l’énergie, la douceur et la violence de la joute amoureuse. Aujourd’hui, il a choisi de redonner vie à ce Daphnis é Chloé avec trois nouveaux jeunes danseurs.
