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Les Merveilleurs

Lucien a longtemps niché tout seul parmi les cadres de ses mystérieuses peintures jusqu’à l’arrivée d’une drôle d’oiseau-demoiselle attirée par la lumière et venue se reposer un instant. Elle collectionne les impressions de ses voyages. Lui, il rêve aux vagues, aux nuages, aux oiseaux qu’il aimerait mettre dans sa peinture.
Ensemble, ils vont veiller la lumière des histoires qui ne doit jamais s’éteindre. Les Merveilleurs fait l’éloge de l’ombre et surtout celui de la lumière chaude et intime de la flamme de la bougie qui nous permet, comme en un miroir, de dialoguer avec nous-même. La belle collaboration de Bernard Chemin (Théâtre du Papyrus) avec Michèle Nguyen offre un spectacle sensible, qui nous entraîne dans un doux voyage imaginaire. 

Souris Valentine

Une autre pépite du Théâtre du Papyrus, qui sait si bien nous inviter à nous lover dans son univers poétique. Allons cette fois-ci rencontrer Valentine, une souris coquine, tendre, téméraire et imprévisible. Valentine adore bavarder autour d’un thé, elle raconte des histoires incroyables, des histoires qui lui sont arrivées et qu’elle a notées dans son grand cahier. Aujourd’hui encore, Valentine est en retard, elle prépare sûrement encore une surprise, un traquenard qui la fera rire aux éclats. Dans un décor délicat, et grâce à la subtile manipulation d’accessoires miniatures, Valentine prend vie sous nos yeux ébahis. Elle devient symbole de tendresse, d’astuce et de malice. Un moment de grâce, où la magie opère en toute simplicité et intimité. Vive l’espièglerie ! 

Mais je suis un ours !

Découvrons, avec cet ours, les ficelles du théâtre ! Dans la grande forêt, un ours, sentant l’hiver venir, s’endort paisiblement dans sa caverne. Pendant ce temps, un théâtre ambulant s’installe juste au-dessus de lui. À son réveil, la forêt a disparu et l’ours découvre un monde étrange qu’il ne comprend pas ! Embarqué, malgré ses protestations, comme comédien, régisseur ou marionnettiste, notre ours découvrira avec naïveté, balourdise et une grande tendresse les coulisses et la puissance de l’imaginaire théâtral. Il tissera des liens avec des marionnettes, ballerine délicieuse, princesse endormie, Cyrano au long nez ou Don Quichotte dégingandé. Même Macbeth et la forêt qui marche seule seront de la partie. Plus qu’une adaptation du célèbre livre de Frank Tashlin, il s’agit ici d’une subtile mise en abyme de l’art théâtral, à la portée des plus jeunes.

Toujours aussi minutieux, Bernard Chemin déploie l’imaginaire des enfants grâce à un zeste d’humour précieux dans une création qui propose un bel univers poétique et se lit à plusieurs degrés. – La Libre Belgique

LE PETIT PEUPLE DE LA BRUME

LE PETIT PEUPLE DE LA BRUME : du cataclysme naît la poésie… Nous voici transportés sur une terre étrange, envahie par une brume incessante qui obscurcit le ciel au point que le soleil ne transparaît jamais. Il y règne un froid glacial, apparemment tout a brûlé. Toute vie semble impossible. Pourtant, en y regardant de plus près, et avec un peu d’imagination…, le petit peuple de la brume est toujours là. Mais qui est responsable de ce climat malsain ? D’où vient ce feu qui a tout détruit et comment l’apprivoiser pour qu’il réchauffe enfin le pays et ses habitants ? 
Dans une ambiance feutrée, propice à la découverte, Bernard Chemin nous invite à jouer avec lui les petits explorateurs, à la recherche de trouvailles salvatrices et d’instants de magie qui feront revivre ces hommes oubliés. De la musique, des chants, de la verve des conteurs et des petites marionnettes pleines de vie font de ce spectacle un bijou de poésie. On frissonne à chaque découverte, tels des aventuriers qui cherchent un trésor et on sort les yeux emplis de rêve. C’est la force des spectacles du Théâtre du Papyrus (Hulul l’an dernier) : créer un imaginaire hors du commun tout en proposant une douce métaphore sur la transmission du feu et le triomphe de la vie.

Hulul

Hulul le hibou nous ouvre sa porte et nous invite au creux de son arbre pour nous conter ce qu’il note dans ses livres tandis que l’horloge égrène les heures de la nuit : ses aventures et mésaventures, ses découvertes, ses peurs, ses amitiés. Dans sa solitude, il a fait de la lune sa plus fidèle amie. Il nous fait partager ses soirées d’hiver, sa recette du thé aux larmes. Il nous confie aussi sa surprise quand son lit fut habité d’étranges bosses et comment il perdit le sommeil…

Inspiré du livre d’Arnold Lobel, ce petit bijou de poésie, subtil et intelligent, enchante tous nos sens. On se laisse transporter par le charme de petites trouvailles manipulées avec délicatesse aussi fantaisistes que ce hibou, doux poète désobéissant qui livre ses confidences, comme un vieil ami, à nous spectateurs, blottis dans l’intimité de son arbre-salon… 

Haïku

« Que chaque création ravive la poésie du quotidien et la force de l’imaginaire, tel est notre objectif. Car l’enfance n’est pas un âge mais un état d’esprit ». Voici, en quelques mots, le crédo de la compagnie belge le Théâtre du Papyrus. Avec Haïku, la compagnie nous propose une traversée du miroir, une balade hors du temps. Dans un château, plein de toiles d’araignée, habite un petit homme tout habillé de bleu. Il s’appelle Bozo et vit seul, très seul. Il regarde la lune au loin et rêve…
Dans un univers onirique, truffé de merveilles, un piano se met à jouer tout seul, un château de glace s’élève dans les airs, des bougies dansent comme des serpents, une fée se transforme en papillon…
Le Haïku est un court poème japonais qui tente de saisir l’émotion de l’instant, c’est une célébration de l’éphémère.