Andrés Marín ne danse pas le flamenco, il le vit, tout simplement. Avec élégance et passion. Accompagné d’un chanteur, d’un guitariste, d’un pianiste et d’un percussionniste, le danseur-chorégraphe nous replonge dans la Séville florissante de la fin du 19e et du début du 20e siècle. Inspiré par le souvenir de ses parents, il nous entraîne dans les « Cafés Cantantes », ces lieux mythiques où chacun venait, quelque soit sa classe sociale, sentir et savourer l’art authentique d’une danse populaire.
Le flamenco d’Andrés Marín revisite le genre. Sa danse est novatrice et puissante, sa présence magnétique. Elle joue avec le déséquilibre tandis que ses bras, aériens, découpent l’espace et tracent un chemin. Dos cambré, le danseur tape du talon avec une précision d’attaque étonnante, graphique et nuancée. Son corps, tendu à l’extrême, vibre d’une énergie flamboyante.