SIMONE BARBES OU LAVERTU

SIMONE BARBES ou LA VERTU, ne présente pas de projet narratif à proprement parler. Le passé et le futur de Simone demeurent de pures spéculations dans l’esprit du spectateur ; ce qui importe c’est le présent de l’oeuvre – à peine elliptique d’ailleurs dans sa durée : quatre heures de la vie d’une femme reproduites sur une heure dix-sept de film. Trois moments dans la vie de Simone : la fin de son travail d’ouvreuse, la quête de la tendresse dans une boite de lesbiennes et la rencontre avec un homme vieillissant et doux qui la raccompagne chez elle. Marie Claude TREILHOU nous offre une vision personnelle de cette société crépusculaire (en ayant l’air, de ne pas y toucher) à travers laquelle passe un regard lucide sur notre univers parcellisé qui érige les ghettos en institutions.